Trois éléments clés seront au coeur du développement du courtage en ligne: les prix, le développement technologique et le service à la clientèle, explique Nicolas Milette, président de Courtage Direct Banque Nationale.

Les prix sont déjà très bas et continueront de l'être. Le tarif maximal pour une transaction est de 28,95$. Mais pour ceux dont la taille du portefeuille est de 100 000$ et plus, ce tarif tombe à 9,95$. Et les tarifs chutent aussi selon l'activité. Plus il y a de transactions, moins c'est cher.

La commission peut tomber jusqu'à 6,95$ si vous faites 120 transactions dans une année et ce, peu importe la grosseur de votre portefeuille.

La concurrence assurera la poursuite de l'évolution technologique. «C'est comme une course de chevaux. Tous se surveillent et tentent de reprendre la position de tête», dit M. Milette.

Une refonte de la plateforme électronique est nécessaire tous les 18 à 24 mois. De nouvelles applications apparaissent continuellement. La prochaine génération pourrait même permettre aux investisseurs de placer des ordres intelligents, c'est-à-dire des ordres qui s'exécuteront si certaines conditions préalables ont été remplies.

Et le service à la clientèle continuera d'être une pierre angulaire du développement.

Les ordres transmis par téléphone, bien que toujours acceptés, deviennent de plus en plus chose du passé. Entre 85% et 95% des ordres d'achat ou de vente sont maintenant acheminés par l'internet.

Mais le téléphone ne dérougit pas pour autant. Il est maintenant l'instrument du service à la clientèle.

Le nombre d'appels de clients qui ont des questions sur leurs états de compte, ainsi que sur les fonctionnalités de la plateforme électronique, ne cesse d'augmenter, et les intervenants consultés ont tous confirmé qu'ils y apportaient la plus haute attention.

Nul doute qu'une clientèle de plus en plus diversifiée, ajoutée à la capacité de négocier en ligne à peu près toutes les valeurs mobilières, ont été des facteurs importants de croissance de l'industrie du courtage en ligne, admet Jason Storsley, président de RBC Placements en Direct. «Tout est disponible en ligne», dit-il. Mais l'objectif ultime est de rendre l'activité d'investir facile et confortable pour les clients. C'est ce qui guidera la poursuite du développement du courtage direct, selon lui.