Vos économies sont-elles en sécurité?

Votre situation financière, vos placements, vos assurances, la planification de votre retraite, sont-ils entre bonnes mains? Possédez-vous les bons instruments financiers pour atteindre vos objectifs?

Plus simplement, êtes-vous bien conseillés?

Toutes ces questions sont revenues au premier plan de l'actualité au cours des deux dernières années.

Les marchés boursiers se sont écroulés, et les taux d'intérêt sont tombés pratiquement à zéro, ce qui a modifié du tout au tout l'environnement dans lequel les gens étaient habitués à gérer leurs finances.

Mais aussi, plusieurs scandales très médiatisés ont pu vous laisser croire que, à tout moment, des individus mal intentionnés pouvaient s'emparer de votre argent.

Les mécanismes de réglementation de l'industrie des services financiers, d'autoréglementation, devrait-on dire, ont été malmenés sur la place publique depuis l'implosion de la Bourse et la mise au jour des scandales.

L'autoréglementation comporte des risques, bien sûr, mais elle permet aussi de la flexibilité, indiquent des sources consultées par La Presse Affaires.

Les grands débats

L'industrie des services financiers est aux prises avec de grands débats et des questionnements persistants qui tardent à trouver des réponses.

Depuis longtemps, elle est perçue comme en situation constante de conflit d'intérêts du fait que ce sont les mêmes individus qui, à la fois, conseillent les épargnants et leur vendent des produits financiers dont ils retirent leur rémunération. Qu'en est-il vraiment?

De plus, la clientèle de l'industrie des services financiers doit souvent faire face à une confusion des genres dans ses rapports avec les travailleurs de l'industrie.

Plusieurs sont à la fois planificateur financier et représentant soit en épargne collective, soit en assurances.

Plus de 32 000 conseillers financiers sont inscrits auprès de la Chambre de la sécurité financière, mais neuf sur dix possèdent au moins deux certifications. Comment s'y retrouver?

L'Institut québécois de planification financière (IQPF) demande d'ailleurs depuis plusieurs années que ses membres, qui sont plus de 4000, puissent être encadrés par un ordre professionnel.

Mais les dirigeants des organismes de réglementation s'y opposent, et ils ont pour l'instant gain de cause.

Au chapitre des grands débats, celui sur la création d'une agence de réglementation unique, c'est-à-dire une seule commission des valeurs mobilières pour tout le Canada, est plus que jamais dans l'actualité.

Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, semble croire mordicus qu'elle est nécessaire. Il est prêt à se rendre en Cour suprême pour se donner la légitimité de la créer.

Mais au Québec, on pense différemment et on ne semble pas vouloir en démordre non plus.

Le système du Passeport en valeurs mobilières, qui est la pierre angulaire de la réforme de l'inscription, a été mis de l'avant avec l'entrée en vigueur, le 28 septembre 2009, du Règlement 31-103 sur les obligations et dispenses d'inscription. Qui a raison?

D'autres questions

Pas encore remis des séquelles de l'affaire Norbourg, et confrontés à une série de fraudes, plusieurs organismes et groupes de pression ont ramené l'idée de la création d'un fonds d'indemnisation de toutes les sortes de fraudes.

Bien que le principe semble intéressant en soi, une analyse plus approfondie de ses tenants et aboutissants démontre plutôt que ce serait se diriger dans la mauvaise direction, disent les gens près du dossier.

Les investisseurs ont, bien sûr, une grande part de responsabilité quant à leur sécurité financière.

Mais le choix d'un bon conseiller financier ainsi que la qualité de votre relation avec lui demeureront toujours des éléments essentiels au bien-être financier. Quelle est la démarche à suivre pour faire un choix judicieux?

Ce cahier Portfolio sur la Chambre de la sécurité financière répondra, on l'espère, à toutes ces questions.

Bonne lecture!