L'eau y est partout, même au centre-ville, grâce à la réouverture du vieux canal à la navigation de plaisance, il y a trois ans. Il y a aussi la marina, la deuxième en importance au Québec, qui fourmille dès les premiers jours ensoleillés de la belle saison.

Si bien que certains surnomment Valleyfield la «Venise du Québec».

«Valleyfield se démarque par son ambiance nautique», souligne Denis Brochu, directeur général de Tourisme Suroît.

Si les Régates de Valleyfield sont bien connues, ce n'est pourtant pas la seule activité à faire dans la ville. «C'est une activité important pour la région et même, pour tout le Québec, mais Valleyfield c'est bien plus que les Régates, affirme M. Brochu. Il y a toute une atmosphère dans la ville, de l'animation et des activités pratiquement toutes les semaines et nous continuons à en mettre sur pied.»

L'an dernier, la Société du vieux canal de Beauharnois a instauré un service de location de kayaks.

En ce moment, Tourisme Suroît multiplie les efforts pour commencer à proposer des croisières sur le lac Saint-François. «C'est ce qui nous manque, souligne M. Brochu. Nous tentons de voir qui pourrait mettre en place ce service.»

Vie commerciale dynamique

Se promener au centre-ville de Valleyfield est donc une expérience complètement nouvelle depuis la réouverture du vieux canal.

«Les gens se promènent à pied, ou à vélo sur les pistes cyclables et ils arrêtent prendre un verre sur une terrasse ou pour manger tout juste en face du vieux canal. Il y a aussi plusieurs boutiques spécialisées. C'est agréable pour les résidants de la ville, mais aussi, pour les gens qui sont de passage», affirme Sylvie Villemure, directrice générale de la Chambre de commerce de la région de Salaberry-de-Valleyfield.

Un exemple de boutique originale?

Femme ou fille, dont la propriétaire, Carole Binette, y propose sa propre collection de vêtements en plus d'offrir différentes grandes marques.

«La réouverture du vieux Canal a amené une nouvelle énergie dans la ville. Avant, les jeunes désertaient le vieux centre-ville, mais maintenant, ça bouge. Au fil des ans, c'est certain que je me suis adaptée à l'évolution de la ville. Ma boutique a plus que doublé en superficie et j'ai aussi rajeuni le style des vêtements que je vends. C'est encore plus tendance», indique Mme Binette, qui a ouvert sa boutique en 1986.

Ce vent de fraîcheur qui souffle sur la ville amène aussi de nouveaux entrepreneurs à ouvrir des commerces audacieux à Salaberry-de-Valleyfield.

Sushi Jazz en est un bon exemple.

«Il y aura bientôt quatre ans, nous avons été le premier sushi-bar de la ville. Avant, il fallait conduire 35 minutes pour aller manger des sushis à Châteauguay ou à Dollard-des-Ormeaux», indique Marie-Christine Paquette, propriétaire et chef du restaurant.

La réception de la population envers ce sushi-bar a d'ailleurs été excellente.

«Nous avons gagné trois prix de la chambre de commerce et dès l'ouverture, ça a marché très fort», se réjouit la jeune femme d'affaires.

Le bistro du terroir La Barigoule, qui utilise des produits locaux, a aussi ouvert ses portes récemment.

Grâce à toute cette effervescence, bien des gens à Salaberry-de-Valleyfield travaillent actuellement à démarrer l'industrie des congrès.

«Nous avons l'hôtel Plaza Valleyfield dans lequel on retrouve le centre des congrès, indique M. Brochu. Avec l'arrivée de l'autoroute, la ville sera beaucoup plus accessible et nous croyons qu'elle a un potentiel énorme dans le domaine des congrès, notamment parce qu'elle est située à mi-chemin entre Montréal et Ottawa.»