L'inventeur du paraski, l'entreprise Paraskiflex, de Salaberry-de-Valleyfield, veut faire connaître son produit dans tous les pays nordiques de la planète. Mais pas à n'importe quel prix.

«Je ne veux pas que mon produit finisse comme la planche à voile, c'est-à-dire dans l'oubli, explique Luc Godbout, dont la PME emploie dix personnes en période de pointe. Je ne veux plus faire de la simple vente au détail et laisser le soin aux gens de s'organiser eux-mêmes. C'est comme ça que la planche à voile est morte.»

Le paraski se pratique à l'aide d'une voile (ou d'un cerf-volant géant) avec laquelle un skieur ou un planchiste réussit à se mouvoir sur la neige ou sur la glace en utilisant le vent.

Cette discipline singulière a été baptisée «sport aérotracté». Il en existe deux types: le «kiting», plus périlleux et plus difficile à manoeuvrer, et le paraski, accessible à tous, même aux enfants.

Or, c'est parce que sa technologie est simple, relativement facile à apprendre et donc accessible au plus grand nombre, que M. Godbout, président et principal actionnaire de Paraskiflex, croit pouvoir rayonner à l'échelle mondiale.

Depuis la fondation de son entreprise en 2000, il a vendu des milliers de voiles un peu partout au Canada.

Prix de base pour l'un des trois modèles de paraski: entre 700$ et 800$ pour un ensemble complet (voile et harnais).

L'entrepreneur travaille à mettre sur pied des écoles qui, elles, vendront ses voiles. «Ensuite, je veux transmettre mon modèle dans le reste du Canada et en Europe», ajoute-t-il.

Adepte depuis 30 ans de tout ce qui sollicite Éole (voilier, planche à voile, kiting), M. Godbout a fait la rencontre, dans les années 90, de Raymond Potvin, un bricoleur qui a fabriqué une panoplie de voiles, dont certaines en forme de chauve-souris.

L'effort combiné des deux hommes a donné naissance au paraski, une invention à 100% québécoise. Raymond Potvin a depuis pris sa retraite.