Le groupe de presse Sun-Times Media Group, qui contrôle 59 quotidiens aux États-Unis, a annoncé jeudi qu'il avait trouvé un repreneur pour 25 millions de dollars, ce qui lui permettra de sortir du redressement judiciaire.

L'homme d'affaires James Tyree et ses associés devraient ainsi se retrouver propriétaires à la fin du mois de ce qui reste de l'empire de presse de l'homme d'affaires canadien Conrad Black.

«M. Tyree et ses co-investisseurs (..) se sont engagés à investir dans notre entreprise à un moment où le secteur des journaux continue à se transformer dans une période très difficile», s'est réjoui le PDG actuel du groupe Jeremy Halbreich, cité dans un communiqué.

Ce groupe de presse, dont le fleuron est le tabloïd Chicago Sun-Times, avait déposé son bilan le 31 mars, quelques mois après le numéro deux américain du secteur, le groupe Tribune, propriétaire de l'autre grand journal de Chicago, le Chicago Tribune.

Les déboires financiers de Sun-Times Group étaient non seulement le résultat de la crise qui touche l'ensemble de la presse, mais aussi d'une ardoise fiscale de 608 millions de dollars laissée par l'ancienne direction, sous l'ère du magnat déchu des médias Conrad Black.

Conrad Black, qui purge une peine de six ans et demi de prison pour pratiques frauduleuses, avait un temps dirigé le troisième empire de presse au monde, le groupe Hollinger, qui a détenu plus de 500 titres.

Le groupe s'est placé sous contrôle judiciaire en août 2007 et a été renommé depuis Sun-Times Media Group, opérant avec un périmètre drastiquement réduit.