Avec le nombre imposant de grands projets hydroélectriques réalisés au Québec dans les dernières décennies, bien des entreprises québécoises ont eu la chance de se faire la main et ont réussi à développer de solides expertises. C'est le cas de nombreuses firmes de génie-conseil qui ont mené des projets pour Hydro-Québec. Depuis, plusieurs exportent leur savoir-faire à l'international et font des affaires d'or.

«Pas moins de 80% de nos activités sont reliées à l'hydroélectricité et environ la moitié de notre chiffre d'affaires se fait à l'étranger», indique George Dick, président de RSW.

Mais quels pays sont si assoiffés de l'expertise québécoise en matière d'hydroélectricité?

«Les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont les centres de croissance dans le monde et leur potentiel hydroélectrique est abondant, affirme-t-il. On retrouve aussi d'autres pays en Amérique latine, où les ressources sont présentes, comme l'Argentine, le Chili, le Pérou et le Venezuela. Plusieurs pays ont également du potentiel en Afrique.»

L'Amérique latine et l'Afrique sont aussi les principales régions du monde où Tecsult, une autre firme de génie-conseil spécialisée dans les projets énergétiques, a décidé d'exporter ses services.

«En Afrique, tout est à faire. Nous sommes actifs dans une trentaine de pays là-bas, principalement dans l'Afrique francophone. En Amérique latine, il y a aussi beaucoup à faire, même si on a tendance à penser que tout le monde a l'électricité dans ces pays-là. Ce n'est pas le cas», indique Normand Lévesque, vice-président énergie et barrages chez Tecsult.

Face au succès retentissant de quelques firmes québécoises à l'étranger dans le domaine de l'hydroélectricité, d'autres joueurs sont aussi tentés de faire le saut. Ce fut récemment le cas de BPR, qui a réalisé un projet au Népal et qui est actuellement en train d'y en démarrer un deuxième.

«Nous regardons aussi les occasions d'affaires en Afrique. D'ailleurs, je remarque qu'à l'étranger, notre carnet de route, qui comprend plusieurs réalisations pour Hydro-Québec, est une belle carte de visite. C'est un nom qui résonne à l'international», affirme Denis Tremblay, président-directeur général de la division énergie chez BPR.