Les jours de la gare intermodale temporaire de Longueuil Saint-Hubert sont comptés. Dès cet automne, la construction d'une nouvelle gare de 8, 5 millions sera entreprise.

Située dans le triangle formé par le chemin de Chambly et l'axe Vauquelin-Julien-Lord, la nouvelle gare remplacera la gare temporaire en service depuis 2003. Elle répondra aux besoins des quelques 700 passagers qui empruntent la ligne Montréal-Saint-Hilaire de cet endroit quotidiennement.

Cet investissement fait partie du plan triennal de l'Agence métropolitaine de transport, et sera financé à 75% par le ministère des Transports. Des places seront ajoutées au stationnement incitatif déjà existant, qui est présentement utilisé à 92%. On aménagera aussi des espaces «pause-minute» qui permettent aux gens faisant du covoiturage de faire monter ou descendre leurs passagers, selon Martine Roy, porte-parole de l'AMT.

Ce projet vise à structurer les environs en créant un pôle d'attraction pour de nouveaux résidants attirés par la possibilité d'utiliser le train. C'est pourquoi on projette de créer un nouveau quartier résidentiel aux alentours en construisant plusieurs centaines d'habitations, principalement des constructions à propriété multiple comme des condos.

Pour l'instant, le futur projet résidentiel porte le nom de «Quartier de la gare», selon François Laramée, directeur des communications de la Ville de Longueuil.

«L'idée, ce sera d'avoir des habitations qui répondent aux attentes d'une clientèle qui utilise les transports en commun, dit-il. On pense que beaucoup de gens qui achèteront des propriétés dans ce quartier seront des usagers de la gare.»

Pour répondre aux besoins de ces nouveaux habitants, on projette de prolonger certaines rues et d'accueillir des commerces. On peut évidemment penser que la création de ce nouveau quartier favorisera une augmentation des passagers sur la ligne Montréal-Saint-Hilaire.

Annuellement, 1 591 000 déplacements sont effectués sur cette ligne, selon l'AMT.

Cette façon de faire s'inspire de la nouvelle tendance des transit oriented developments, qui consiste à créer de toute pièce des quartiers à vocation mixte et à densité élevée autour d'infrastructures de transports en commun.

«Ce type de développement vise à favoriser la création d'un environnement dans lequel le transport collectif est privilégié», explique Martine Roy.