Quand il a quitté son emploi chez Wal-Mart il y a deux ans pour accepter un poste de préposé au nettoyage des locaux à l'usine de la société pharmaceutique GlaxoSmithKline dans le Parc technologique de Québec, Gilles Caron croyait s'être assuré un salaire intéressant jusqu'à sa retraite.

«L'économie allait bien, GlaxoSmithKline embauchait et on m'avait dit que je pouvais dormir sur mes deux oreilles pour au moins dix ans!» explique l'homme de 55 ans qui avait alors vu son salaire horaire bondir de 11$ à 17$.C'était avant la crise économique qui a amené un ralentissement des activités de la multinationale, dont les ventes de vaccins contre la grippe se sont avérées moins élevées que prévu. Depuis octobre, une centaine de travailleurs ont été mis à pied dans l'usine, qui en compte maintenant 750. Pour Gilles, le couperet est tombé en janvier.

«On m'a offert de rester sur la liste de rappel mais je ne voulais pas attendre trop longtemps avant de travailler de nouveau, alors j'ai accepté une prime de départ», explique celui qui est depuis en recherche active d'emploi.

L'âge

«À Québec, c'est facile de trouver un emploi à 9$ l'heure, mais ce n'est pas comme ça que tu fais vivre une famille et que tu paies le logement! J'ai fait des démarches à certains endroits et j'ai aussi l'impression que mon âge fait peur. Pourtant, je suis aussi fringant que les jeunes, je ne suis jamais malade et je ne suis jamais en retard!» fait-il remarquer.

Malgré tout, Gilles demeure optimiste. «C'est sûr que je vais trouver quelque chose, j'ai travaillé toute ma vie! C'est plus difficile actuellement car les entreprises recherchent surtout des étudiants pour l'été. Je crois que je serai plus chanceux en août ou en septembre.»