Il y a, bien sûr, le Master of Business Administration (MBA) classique à lequel les gens de différents milieux peuvent s'inscrire après quelques années d'expérience sur le marché du travail.

Or, certaines universités prennent le virage des MBA conçus pour une clientèle particulière.

À l'UQAM, le MBA général n'est même pas offert. On propose le MBA Conseil en management et, depuis un an, le programme de MBA Sciences et génie pour les diplômés en ingénierie ou dans une discipline scientifique.

«Pour ce MBA, aucune expérience de travail n'est exigée, donc les étudiants sont plus jeunes que dans les MBA généraux. Pour donner à ces ingénieurs et à ces scientifiques un complément de formation en administration, nous les amenons beaucoup sur le terrain pour observer le fonctionnement des entreprises», indique Robert Desmarteau, directeur du MBA Sciences et génie à l'ESG-UQAM.

À Concordia, McGill et HEC Montréal, on offre le MBA général avec, toujours, une portion de cours que l'étudiant choisit selon ses champs d'intérêt. Fait particulier, HEC Montréal offre son MBA intensif d'un an en français et en anglais.

Programmes privés

Concordia, McGill et HEC proposent aussi quelques programmes de MBA particuliers privés.

À Concordia, on offre le MBA with complete CFA concentration.

«Ce programme a été créé pour les gens intéressés à devenir des analystes financiers. Les cours les préparent pour les examens», précise Javier Lee, directeur adjoint du MBA à l'Université Concordia.

McGill offre aussi le MBA Japan pour les gens installés à Tokyo.

Enfin, HEC Montréal offre pour la première fois cette année un volet montréalais au MBA in Financial Services and Insurance (MBA-FSI).

Le programme international amène les étudiants dans différents pays (Belgique, Suisse, Canada, Chine, Royaume-Uni et États-Unis) pour y suivre des modules. Le programme s'adresse à des gens qui occupent un poste de gestion dans des banques, des compagnies d'assurances et des firmes d'investissement.

Les non-MBA d'Henry Mintzberg

Grand critique des MBA, Henry Mintzberg, professeur de gestion à l'Université McGill, a décidé de créer des programmes spéciaux et privés de maîtrise pour les gens expérimentés, à l'extérieur des formules habituelles MBA et EMBA.

D'abord, l'International Masters Program in Practicing Management (IMPM) a été créé il y a près de 15 ans.

Si l'une des principales critiques du professeur Mintzberg à propos des MBA est qu'ils attirent des jeunes qui n'ont pas de véritable expérience en gestion et qui veulent le diplôme seulement pour avoir un meilleur job, le IMPM attire des candidats qui ont en moyenne une quinzaine d'années d'expérience comme cadre. «L'âge moyen des étudiants est de 40 ans et l'apprentissage est grandement basé sur le partage d'expérience entre les étudiants à travers des tables rondes», explique M. Mintzberg, cofondateur du programme.