Blogues, pages web, vidéoconférences: les nouveaux outils de communication sont nombreux et il faut rapidement suivre les tendances si on ne veut pas se faire dépasser.

De plus en plus, les universités se convertissent et les efforts se font ressentir dans le domaine des MBA. Actuellement, l'UQAM se démarque, alors que la direction de son programme de MBA pour cadres vient tout juste de lancer son carrefour des blogues.

«On ne cachera pas que l'un des grands intérêts de l'initiative est de diminuer le nombre de courriels que nous recevons de la part des étudiants qui se posent tous, en fin du compte, sensiblement les mêmes questions», indique Robert Desmarteau, directeur du MBA pour cadres général à l'ESG-UQAM.

Trois blogues ont donc été lancés pour donner les dernières nouvelles qui concernent les étudiants au MBA pour cadres, soit un en français, un en anglais et un en espagnol.

Un autre blogue a été créé par l'Association étudiante. «Il est particulièrement populaire actuellement, en raison de la grève et des perturbations des cours», assure M. Desmarteau.

L'utilisation de blogues et d'autres outils est particulièrement utile dans un contexte de collaboration avec des partenaires étrangers. Par exemple, grâce à un accord avec l'Université Paris-Dauphine, les étudiants au programme de MBA pour cadres de l'UQAM peuvent effectuer un séjour d'études à Paris et obtenir ainsi deux diplômes.

«Les étudiants ont toujours plusieurs questions sur ce sujet et c'est beaucoup plus facile pour nous de diffuser l'information sur le blogue», souligne M. Desmarteau.

Comme le programme de MBA pour cadres de l'ESG-UQAM est offert dans 12 pays, le blogue est aussi utile pour les professeurs qui souhaitent mettre en ligne avant leur départ des documents et des instructions pour leurs futurs étudiants.

«Les blogues facilitent vraiment les échanges, les partenariats et la création de réseaux», se réjouit le directeur du programme.

Autre innovation de plus en plus utilisée: les wikis, ces pages web librement modifiables par tous les visiteurs autorisés.

«Au lieu de faire, par exemple, une présentation PowerPoint, les étudiants font des wikis. C'est pratique, parce que chacun peut contribuer en allant faire des modifications sur la page. C'est aussi un instrument pédagogique fort, puisque comme le wiki est accessible à tous les étudiants et à leurs employeurs, il a tendance à faire augmenter la qualité des travaux», remarque le professeur.

À chacun son rythme

Si l'ESG-UQAM semble assez avancée dans le domaine des technologies de l'information, il ne faudrait toutefois pas croire que tous les professeurs sont convertis.

«Bien sûr, pour ce qui est des wikis, ce n'est pas imposé, mais la pression des pairs est forte», note M. Desmarteau.

À l'Université Concordia, l'utilisation des nouvelles technologies varie aussi selon les matières et les professeurs. «Toutefois, cet été, nous déménagerons dans notre nouvel édifice, alors nous serons encore mieux équipés», souligne Javier Lee, directeur adjoint du MBA à l'Université Concordia.

«C'est évident que les nouvelles technologies font partie des moeurs des étudiants de 28 ou 29 ans qui suivent nos programmes de MBA actuellement», dit Jean Talbot, directeur du MBA à HEC Montréal.

Là aussi, les professeurs sont libres de joindre le mouvement ou non. «Certains professeurs ont davantage intégré les nouvelles technologies, surtout ceux dont la matière s'y prête particulièrement. Mais oui, certains utilisent des wikis, des systèmes de vidéoconférence et des blogues», précise-t-il.

À McGill, certaines initiatives sont prises, mais c'est encore un début, souligne Don Melville, directeur du MBA à McGill. «À l'occasion, nous utilisons par exemple des outils de vidéoconférence, mais tout cet aspect est encore en développement.»