Un an après sa nomination à titre de présidente et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins, Monique Leroux vient de lancer un vaste plan d'action pour l'institution financière.

Intitulé «Coopérer pour créer l'avenir», le plan - présenté en assemblée générale annuelle la semaine dernière - se veut un retour aux sources des valeurs de base qui ont fondé Desjardins.

«La coopération, c'est l'ADN de Desjardins, et dans le contexte économique actuel, la dernière année a montré un degré de coopération et de concertation que l'on n'avait pas vu depuis longtemps sur la scène mondiale», dit Mme Leroux.

Le nouveau plan d'action, qui s'étendra sur trois à cinq ans, vise à développer une vision plus responsable, plus équitable et plus durable de la mission de Desjardins.

Concrètement, cela prendra la forme de cinq chantiers. Ils seront notamment dédiés à la croissance et au développement, à une plus grande participation des nombreux dirigeants et directeurs des caisses aux orientations et stratégies, à l'optimisation de la performance et à la mobilisation des employés.

Arrivée en poste avant que les marchés amorcent leur descente aux enfers, la présidente constate que des changements s'imposent dans le monde financier après des années d'excès, et que cette valeur de coopération est plus pertinente que jamais.

«À l'échelle de la planète, s'il n'y avait pas eu de concertation des banques centrales et des gouvernements pour stabiliser l'économie et les marchés, la situation serait encore pire maintenant», dit-elle.

Selon elle, le monde financier s'est rendu compte qu'il y avait eu des abus et un crédit excessif. Il faut revenir à un crédit plus responsable et à des valeurs d'épargne.

L'humain d'abord

Monique Leroux est membre de la haute direction de Desjardins depuis 2001. Avant de se joindre au Mouvement, elle a occupé des postes chez Quebecor, à la Banque Royale du Canada, et chez Ernst & Young.

Pour elle, sans capital humain, il n'y a pas de richesse économique durable. Une philosophie qu'elle met en pratique dans le cadre de ses fonctions.

«Il est certain que la maîtrise de la dimension technique du métier financier, c'est fort intéressant, mais ce n'est pas seulement cela qui permet de réaliser de grandes choses, dit-elle. Et cette façon de voir est aussi très claire dans l'histoire du Mouvement Desjardins.»