Sara a eu tout un choc au retour des Fêtes. Avant Noël, son employeur, un gestionnaire de fonds new-yorkais de premier plan, avait assuré tout son personnel que la vague de licenciements était terminée. Et pourtant, elle a été remerciée.

Surprise, mais pas démoralisée, la jeune femme de 25 ans a quitté New York pour retourner vivre dans la maison de ses parents, au Colorado. Elle regrette la perte de son emploi de gestionnaire de fonds pour des assureurs, mais estime que son congédiement est tombé au bon moment.

«C'est arrivé juste à temps pour que je postule dans des universités pour faire mon MBA l'automne prochain», dit Sara, rieuse au bout du fil.

Ces jours-ci, elle étudie activement en prévision de ses examens d'admission, en plus de faire du bénévolat. Elle fera peut-être un voyage l'été prochain, ou un stage.

«Quand tu travailles en finances à New York, tout ton univers tourne autour de ça, dit-elle. C'est l'occasion de faire un pas en arrière et de songer au futur.»

Elle ignore si elle retournera à Wall Street après son MBA. «Ça dépend d'où sera le marché dans deux ans. S'il est encore en mode de coupes massives, je n'y retournerai pas.»

La jeune femme estime important de garder le sourire et de ne pas trop s'en faire avec son récent revers professionnel.

«On peut être positif ou pas : j'ai choisi d'en tirer le meilleur parti!»