Devant le gâchis annoncé hier par la Caisse de dépôt, l'Action démocratique du Québec réclame une enquête du Vérificateur général pour qu'il se penche sur la politique de gestion du risque à la CDP et sa gestion de la dernière année.

Il y a à la Caisse une «culture de la cachotterie. C'est une des plus grande imposture de l'histoire politique du Québec» a lancé François Bonnardel, le député adéquiste de Shefford, critique aux Finances de son parti.«Cela fait plusieurs mois que la Caisse refuse de nous informer sur la gestion des papiers commerciaux, sur la gestion du risque» rappelle-t-il. Perdre 40 milliards $ c'est pas banal. C'est 60% du budget du Québec, c'est 10 000 $ par contribuable.»

Pour lui il faut se demander si Henri-Paul Rousseau et les gestionnaires de la Caisse auraient fait des paris aussi risqués, «si c'était leurs sous» plutôt que le bas de laine des contribuables.

Pas question pour lui que la commission parlementaire qui se prépare «serve à trouver des boucs émissaires» parmis les gestionnaires de la Caisse. Le premier ministre et la ministre des Finances devraient devenir s'expliquer selon lui. «Ce sont les premiers acteurs de ce film» a-t-il lancé.

Durant la campagne électorale, Jean Charest «a démonisé l'ADQ» en l'accusant de noircir la situation financière du bas de laine des Québécois, il doit faire face aujourd'hui à ses responsabilités.

«La Caisse confirme nos pires inquiétudes, cela aura un impact considérable pour les retraités québécois» a-t-il dit. La hauteur des engagements de la CDP dans les papiers commerciaux -une perte supplémentaire de 4 milliards pour 2008- illustre clairement la nécessité de demander au Vérificateur général de poser son jugement sur ce qui s'est passé.

Une hausse générale des tarifs n'est pas la solution, d'insister l'ADQ, Québec devra faire preuve de prudence sur cette voie, d'indiquer M. Bonnardel. L'ADQ est prête à discuter avec Québec de la mise en place d'une «poliqiue tarifaire responsable» a-t-il dit.