Q: La Bourse représente-t-elle encore le meilleur placement à long terme?

R: Le principal argument des conseillers financiers voulant que, historiquement parlant, la Bourse rapporte beaucoup plus que n'importe quelle classe d'actif (immobilier, obligations, certificats de placement, etc.) manque de crédibilité à la suite de la grande déprime boursière de 2008. C'était vrai jusqu'à la fin de 2007. Mais la déconfiture de 2008 a effacé une grosse partie des gains boursiers d'une décennie.

Il y a à peine un an, soit au 31 décembre 2007, le principal indice de la Bourse de Toronto (S&P/TSX Composite) présentait un rendement annualisé de 9,5%.

À la fin de 2008, les pertes boursières ramenaient le rendement annualisé de la Bourse canadienne à seulement 5,3%.

Avec les placements boursiers aux États-Unis et ailleurs dans le monde, la situation s'est davantage détériorée. On parle même de pertes. En dollars canadiens, les titres américains du S&P 500 de Wall Street affichent des pertes annualisées de 3,6% sur la période allant de 1999 à 2008. Avec les autres bourses étrangères (selon l'indice MCSI Monde), le portrait n'est guère meilleur, la perte annualisée atteignant les 2,7%.