Bien que le Régime enregistré d'épargne-retraite (REER) ait été créé pour économiser des dollars pour ses vieux jours, il est possible d'utiliser ces fonds pour d'autres projets. À condition toutefois de rembourser les sommes retirées.

«L'une des façons les plus courantes d'utiliser son REER est pour l'achat d'une maison grâce au Régime d'accession à la propriété (RAP)», affirme Jean-Rémy Deschênes, responsable des affaires, gestion des avoirs, au Mouvement Desjardins.

Pour pouvoir en profiter, il ne faut pas avoir été propriétaire d'une résidence principale au cours des cinq dernières années.

Le maximum non imposable qu'on peut retirer est 20 000$ et le délai pour le rembourser sans intérêt est de 15 ans. Il est aussi possible d'emprunter une somme pour cotiser à son REER dans le but de profiter du RAP.

Le Régime d'encouragement à l'éducation permanente (REEP) est aussi une utilisation populaire du REER. Il permet de retirer un maximum de 10 000 $ non imposable de son REER par année (avec un maximum de 20 000$ sur quatre ans) pour suivre une formation à temps plein. La somme retirée doit être remboursée dans un délai de 10 ans, sans intérêt.

Se lancer en affaires

On peut également retirer une partie de son REER pour constituer un revenu d'appoint lors d'une période sans emploi ou lors d'un congé parental. Enfin, on peut utiliser son REER, dans certains cas, pour se lancer en affaires.

«Mais attention! s'exclame M. Deschênes. C'est seulement si on possède un REER autogéré (constitué d'actions). Aussi, les sommes qu'on peut retirer de son REER dépendent des parts qu'on détiendra dans l'entreprise.»

Il faut finalement démêler le REER du Régime enregistré d'épargne-études (REEE) qui, s'il ne fait pas diminuer son revenu imposable, permet de profiter de subventions gouvernementales. «Lorsqu'on dépose un montant dans un REEE, les gouvernements fédéral et provincial déposent eux aussi un pourcentage du montant, précise le spécialiste. Ainsi, l'argent fait rapidement des petits.»