blank_pageMême si le budget qu'il vient de déposer comprend un plan d'action économique de 18 milliards de dollars, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, estime que d'autres mesures pourraient être nécessaires en cours d'année afin de faire face à la crise actuelle.

«Si nous avons besoin de faire plus, nous allons faire plus. Est-ce que je m'attends à devoir faire plus? Il y a un grand degré d'incertitude à ce sujet», a-t-il affirmé hier, en marge du Forum économique mondial de Davos, dans les Alpes suisses. Le grand argentier du gouvernement Harper a souligné que le Canada traversera une «période difficile» au cours des prochains mois.Ottawa s'est rendu à Davos dans le but, notamment, de combattre le spectre du protectionnisme. Jim Flaherty n'est pas complètement rassuré par les discours antiprotectionnistes tenus par les leaders d'autres pays. Le ministre croit que ces mêmes leaders pourraient très bien adopter des mesures pour protéger leur économie contre la concurrence étrangère dès leur retour chez eux.

«Des ministres des Finances et des membres du secteur privé disent comme nous que le protectionnisme n'est pas dans l'intérêt de la population. Mais le danger n'est pas ici. Le danger, c'est quand les politiciens rentrent dans leur pays. Là-bas, il y a une forte pression exercée par les contribuables sur les gouvernements pour faire en sorte que les banques et les institutions dans lesquelles leurs taxes et impôts ont été investis prennent soin d'abord de leur pays, et non des étrangers», a-t-il expliqué.

«Des mesures protectionnistes peuvent être populaires politiquement à court terme, mais à long terme elles sont dommageables. C'est ce que l'histoire nous apprend», a ajouté le ministre, en allusion à la Grande Dépression des années 30.

Changements climatiques

Jim Flaherty a tenu son point de presse tout de suite après avoir rencontré le gouverneur de la Banque centrale d'Israël, Stanley Fischer. Il s'est ensuite rendu dans un atelier portant sur les changements climatiques, où se trouvait également le premier ministre du Québec, Jean Charest. Vendredi, M. Charest a accusé Ottawa d'être à la traîne d'une bonne partie de la planète dans la lutte contre les changements climatiques.

«Il faut que les gouvernements travaillent ensemble dans ce dossier», a répliqué Jim Flaherty, répétant le message lancé la veille par son patron, Stephen Harper.

Ottawa entamera des discussions sur le sujet avec Washington.