Simex Technologies, une jeune entreprise montréalaise, est sur le point de conclure une entente importante avec T.Seven, le troisième fabricant européen de cabines de camions en fibre de verre.

L'entreprise de Saint-Laurent fabrique et commercialise une invention développée en 2004 par le Dr Halim Chtourou. Cette avancée permet de faire des imprégnés à base de résine de Vinyl Ester, une matière première entrant dans la fabrication des matériaux composites.

Elle a des propriétés avantageuses si on le compare à l'époxy, une résine utilisée actuellement par l'industrie.

La durée de vie du Vinyl Ester est plus longue que celle de l'époxy au moment où les pièces sont au stade du pré-imprégné, c'est-à-dire avant d'être cuites et moulées. Son temps de cuisson est aussi plus court.

Des qualités qui intéressent la société italienne T.Seven, qui procède actuellement à des tests de validation.

S'ils sont concluants, cela pourrait mener à la construction d'ici un an d'une nouvelle usine dans la région de Milan, en coentreprise avec Simex.

La part d'investissement de T.Seven dans ce projet se situerait entre 2 à 5 millions.

«Nous sommes très confiants que les résultats des tests seront positifs, dit Nabil Halwani, président et fondateur de Simex. Notre produit a été testé maintes fois, et nous le vendons déjà aux États-Unis, en Ontario et en Chine.»

Le nouveau produit a d'ailleurs remporté plusieurs prix. Celui de la meilleure technologie de l'année 2005 par le Conseil national de recherche du Canada; la meilleure innovation 2006 par l'Association de la recherche industrielle du Québec (ADRIQ), et en 2007 par l'Association des manufacturiers des équipements de transport et de véhicules spécialisés.

Deux autres clients italiens sont dans la mire de Simex, explique le président. «D'ici six mois, l'Italie pourrait devenir l'un de nos plus importants clients, dit-il. Ils sont emballés par les qualités de notre produit.»

Tout cela grâce au travail d'un représentant en Italie, mais aussi par le truchement d'une mission commerciale effectuée l'an dernier avec l'ADRIQ et la Chambre de commerce italienne.

M. Halwani dit avoir été frappé par l'ouverture des Italiens envers son produit.

«Nous avons des représentants en France et en Allemagne, et même si nous y avons fait plus d'une mission, ils sont plus conservateurs et réticents envers les nouveaux produits, dit-il. Les Italiens sont plus ouverts à la recherche de nouveaux procédés qui les rendent plus concurrentiels. Ils aiment innover, un peu comme les gens d'affaires canadiens.»