Des individus ayant des antécédents familiaux de tumeurs cancéreuses du cerveau semblent avoir un risque nettement plus élevé d'en développer à leur tour, selon une étude publiée lundi aux États-Unis.

Les personnes dont des parents proches ont eu un glioblastome (tumeur cancéreuse évoluant rapidement avec une issue fatale) ont deux fois plus de chances d'en être aussi atteintes, ont conclu les auteurs de cette recherche parue dans la revue Neurology datée du 23 septembre.

Ce risque est multiplié par près de quatre pour l'astrocystome, une autre forme de tumeur du cerveau moins agressive.

Ces chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 1401 personnes de l'État de l'Utah atteintes de ces tumeurs du cerveau.

Ils disposaient également de l'histoire médicale des familles de chacun des participants pour au moins trois générations.

«Notre étude nous conduit à dire que les personnes ayant des antécédents familiaux de tumeur du cerveau devraient en informer leur médecin traitant», souligne le Dr Deborah Blumenthal, du Sourasky Medical Center à Tel Aviv en Israël, principal auteur de cette étude. Elle travaille également à l'institut du cancer de l'Université d'Utah à Salt Lake City.

«Nous espérons que de telles études vont finir par nous permettre d'identifier les gènes responsables de ces types de tumeurs du cerveau», ajoute-t-elle.

Selon la Dr. Blumenthal, quelque 20 500 cas de tumeurs primaires du cerveau ont été diagnostiqués aux États-Unis en 2005, dont la moitié étaient des gliomes, un terme désignant des tumeurs cancéreuses du cerveau.

Cette recherche a été notamment financée par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et le département de la Santé de l'État de l'Utha.