Les mythiques mines du roi Salomon qui, selon la légende, étaient remplies d'or et de diamants, pourraient en fait avoir contenu du cuivre, selon une découverte faite lors d'une campagne de fouilles dont les résultats paraissent dans la dernière édition des Annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Ces mines de cuivre, situées à Khirbet en-Nahas dans une région aride et inhabitée au sud de la mer Morte, remontent au 10e siècle avant l'ère chrétienne ce qui correspond au règne légendaire de David auquel a succédé son fils, le roi Salomon, et dont font état les récits bibliques.

Cette nouvelle datation au carbone 14 repousse de trois mille ans les estimations précédentes de l'âge de fer dans cette région.

Les métaux extraits de ces mines auraient peut-être permis au souverain de réaliser ses ambitieux projets de construction, dont le premier temple de Jérusalem, explique l'archéologue Thomas Levy, du Levantine Archaeology Laboratory de l'Université de Californie, un des principaux auteurs de l'étude avec le Jordanien Mohammad Najjar.

Ces fouilles ont aussi mis au jour des indices d'activités métallurgiques sur le site au 9e siècle avant notre ère, ce qui pourrait corroborer l'histoire des Edomites racontée dans la Bible.

Les Edomites étaient un peuple de la vallée biblique d'Edom --où sont situées ces mines-- ennemis de l'ancien Israël.

Les fouilles menées depuis 2002 ont permis d'extraire des échantillons de charbon de bois sous six mètres de déchets provenant de l'exploitation du site, jusqu'à la limite du sol vierge d'activité.

Ces chercheurs affirment désormais que les activités minières avaient commencé plus tôt qu'on ne le pensait, dès le 10e siècle avant notre ère.

La datation des mines de Khirbet en-Nahas sont l'objet de controverses depuis plusieurs décennies.