Le touriste spatial américain Richard Garriott a raconté lundi que son décollage à bord d'un vaisseau russe Soyouz le 12 octobre lui avait fait l'effet d'une «belle chorégraphie».

«Ma plus grande impression a été le lancement du Soyouz TMA-13 qui a été comme une belle chorégraphie, puissante et sûre, mais aussi élégante», a confié le touriste, trois jours après son retour sur Terre, au cours d'une conférence de presse à la Cité des Étoiles, près de Moscou.

«L'apesanteur et la vue autour de la Station spatiale internationale sont inoubliables», a-t-il dit, ajoutant que son voyage dans l'espace avait «dépassé» toutes ses attentes.

«J'ai été très impressionné lorsque nous avons touché le sol et quelques secondes plus tard, ils (les secouristes) tapaient déjà dans le hublot», a raconté M. Garriott.

Sixième touriste de l'espace de l'Histoire, M. Garriott, 47 ans, qui a fait fortune dans les jeux vidéos, est le fils de l'astronaute américain Owen Garriott. En 1973, ce dernier passa deux mois à bord de Skylab, la première station orbitale.

Le touriste de l'espace avait notamment pour mission de photographier la Terre et de comparer ces images, du point de vue de la situation écologique, avec celles prises par son père 35 ans plut tôt.

Richard Garriott avait décollé à bord d'un Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, et rejoint après près de 48 heures de vol la Station spatiale internationale (ISS) où il a passé dix jours.

«Avant même ce lancement, j'ai déjà commencé à me demander comment je pourrais effectuer un deuxième vol», a-t-il dit.

«J'ai grandi près de la Nasa. Quand j'étais petit, je pensais que tous ceux qui grandissent deviennent astronautes, car une grande majorité de mes voisins étaient des astronautes», s'est souvenu M. Garriott.

«Mais quand je suis devenu adolescent, les médecins de la Nasa m'ont dit que je ne pourrais pas devenir astronaute à cause de ma mauvaise vue», a-t-il raconté.

Ayant subi une intervention chirurgicale au laser aux yeux, ce qui était aussi un obstacle, la tension oculaire augmentant de jusqu'à 50% dans l'espace, il a pu réaliser son rêve pour la coquette somme de 30 millions de dollars.

Il a aussi réussi à convaincre les médecins russes de le laisser partir en leur proposant d'effectuer une expérience visant à observer l'état de ses yeux durant le vol.