Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Des centaines d’espèces exposées à des composés chimiques

Des traces de composés chimiques, des PFAS, ont été retrouvées dans le sang de centaines d’espèces animales. Une analyse réalisée par une organisation sans but lucratif, Environmental Working Group (EWG), et révisée par des pairs, montre que plus de 330 espèces animales dans le monde sont touchées. On a retrouvé des traces de PFAS chez des scorpions, des pandas, des tortues, des tigres de Sibérie ou encore des otaries. Les PFAS regroupent 12 000 composés chimiques utilisés dans la fabrication de nombreux produits pour les rendre plus résistants à l’eau ou à la chaleur, notamment. L’étude ne s’est pas attardée aux effets des PFAS chez les animaux, mais on signale que d’autres recherches ont établi que ces composés chimiques pouvaient rendre plusieurs espèces malades.

Quiz

Dans quelle proportion les plus riches émettent-ils plus de GES que les populations les moins nanties ?

PHOTO LUIS TATO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Nairobi, Kenya

Selon une récente analyse publiée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en 2021, la tranche de 1 % de la population qui a émis le plus de gaz à effet de serre en a produit 1000 fois plus que le 1 % dont les émissions sont les plus faibles. Un autre chiffre pour mieux comprendre l’écart entre le Nord et le Sud : le Nord-Américain moyen a produit 11 fois plus de GES que l’Africain moyen en 2021. À noter que l’analyse concerne uniquement les GES liés à la production d’énergie.

Le chiffre

PHOTO ANDREW BLADON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La population de papillons au Royaume-Uni a décliné de 6 % entre 1976 et 2019.

42 %

Entre 1976 et 2019, les papillons au Royaume-Uni ont perdu, en moyenne, 42 % de leur aire de répartition, selon le plus récent rapport de Butterfly Conservation, une ONG britannique. Leur population a décliné de 6 % pendant la même période.

De plus en plus de villes vulnérables à la hausse du niveau des océans

PHOTO KIM HONG-JI, ARCHIVES REUTERS

Des centaines de villes sont susceptibles d’être menacées par une hausse du niveau des mers.

Depuis 2000, des centaines de villes dans le monde ont ajouté 2500 km⁠2 à leur superficie. Le hic, c’est que ces villes sont toutes situées au bord des océans et sont donc susceptibles d’être menacées par une hausse du niveau des mers. C’est le constat qu’a fait une équipe de chercheurs de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni, après avoir analysé des données au sujet de 135 villes côtières dans le monde. Une majorité de ces nouvelles constructions ont été réalisées en Asie et au Moyen-Orient. Selon les chercheurs, 70 % de ces constructions seront vulnérables aux inondations causées par la hausse du niveau des océans d’ici la fin du siècle. L’étude a été publiée dans la revue Earth’s Future.

Des émissions de méthane plus élevées en Saskatchewan

PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les émissions de méthane en Saskatchewan sont en réalité 3,9 fois supérieures aux chiffres fournis par l’industrie aux autorités publiques.

Selon une nouvelle étude menée avec une technologie de pointe, les émissions de méthane en Saskatchewan sont en réalité 3,9 fois supérieures aux chiffres fournis par l’industrie aux autorités publiques. La recherche, publiée dans la revue scientifique Environmental Science and Technology, présente de nouvelles méthodes de mesure des émissions de méthane qui remettent en question les pratiques actuelles de l’industrie, a expliqué son auteur, Matthew Johnson, qui est professeur de génie à l’Université Carleton d’Ottawa. « Beaucoup de rapports sont fondés sur des estimations », a indiqué M. Johnson à La Presse Canadienne. Le méthane est un gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement est jusqu’à 28 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone (CO2).