Quelques milligrammes de toute l'actualité scientifique de la semaine.

Des morts dues au déclin des pollinisateurs

Il est bien connu que le déclin des pollinisateurs touche la production de fruits et légumes dans différentes régions du monde. Or, le phénomène serait aussi à l’origine d’environ 500 000 morts par année dans la population humaine. C’est le constat d’une étude récente publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon les auteurs, l’affaissement des populations de pollinisateurs entraîne déjà une baisse moyenne de 3 à 5 % de la production de fruits, de légumes et de noix, essentiels pour la santé humaine. Or, ces aliments permettent de diminuer les risques de mourir de certains cancers ou d’autres maladies. L’étude conclut que 1 % de tous les décès chaque année sont attribuables au déclin des pollinisateurs. La Chine, l’Indonésie et la Russie seraient les pays les plus touchés par ce phénomène, qui illustre bien l’importance de la biodiversité pour la santé humaine.

Quiz

Dans quelle proportion les changements climatiques ont-ils joué un rôle dans la vague de chaleur qui a frappé l’Argentine et le Paraguay en décembre dernier ?

PHOTO AGUSTIN MARCARIAN, REUTERS

Le lagon (asséché) de Navarro, près de Buenos Aires, en Argentine

Au début du mois de décembre dernier, l’Argentine et le Paraguay ont enregistré des records de température à 40 et 46 ℃ au cours d’une vague de chaleur qui a duré pendant toute une semaine. Dans une étude préparée par la World Weather Attribution, une initiative internationale, des chercheurs ont établi que celle-ci a été rendue environ 60 fois plus probable par les changements climatiques d’origine humaine.

Le déclin des parasites

On les retrouve partout et, surtout, ils sont essentiels à de nombreux écosystèmes. Or, les parasites, qui représentent près de la moitié de toutes les espèces vivantes sur notre planète, seraient eux aussi touchés par les changements climatiques. Selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, chaque degré de réchauffement supplémentaire par rapport à l’ère préindustrielle conduirait à un déclin des populations de parasites de l’ordre de 38 %. Si les parasites n’ont généralement pas la sympathie du public, les scientifiques craignent que ce recul touche de façon importante des fonctions écologiques vitales à la vie sur Terre.

Le chiffre

PHOTO JALAA MAREY, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un ouvrier répare des panneaux solaires en Israël, près de la frontière avec la Syrie.

10 000 milliards de dollars

D’ici 2050, les industries vertes qui contribuent à la décarbonation pourraient valoir plus de 10 000 milliards US à l’échelle mondiale. C’est la conclusion d’un rapport réalisé par deux firmes de consultants, Arup et Oxford Economics. Selon leurs calculs, ces industries représenteront 5 % du produit intérieur brut mondial d’ici 30 ans.

Record de chaleur pour les océans

PHOTO WILFREDO LEE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Bateau de pêche sur l’océan Atlantique, en Floride

Un autre record a été fracassé en 2022 sur le front des changements climatiques. Les océans se réchauffent à une vitesse alarmante et ceux-ci ont absorbé l’an dernier une quantité record de chaleur, battant la marque établie en 2021. Selon une étude parue dans la revue Advances in Atmospheric Sciences, la quantité de chaleur qui s’est ajoutée aux océans en 2022 est 100 fois supérieure à celle issue de la production d’électricité dans le monde en 2021. Un tel réchauffement entraîne des conséquences multiples à l’échelle planétaire, à la fois sous l’eau, sur terre et dans l’atmosphère.