Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Le gaz hilarant extraterrestre

Le télescope spatial James Webb pourrait détecter la vie extraterrestre en mesurant l’oxyde nitreux, communément appelé gaz hilarant, dans l’atmosphère des exoplanètes, ont calculé des astrophysiciens californiens. L’oxyde nitreux était présent en grande quantité au début de la vie terrestre, il y a entre 2,5 milliards et 500 millions d’années. Il peut aussi être produit par des processus abiotiques, mais ces procédés génèrent des molécules détectables, dont l’absence révélerait donc un oxyde nitreux issu de la vie. Les chercheurs de l’Université de Californie à Riverside ont publié leurs travaux début novembre dans l’Astrophysical Journal.

Quiz

Quelle nouvelle conséquence des problèmes de sommeil des chercheurs québécois ont-ils découverte ?

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les problèmes de sommeil augmentent le risque de cancer du sein.

Ils augmentent l’inflammation dans les seins, donc le risque de cancer du sein. Dans la revue Cytokine la semaine dernière, des chercheurs de l’Université de Laval ont constaté que l’abondance de 11 marqueurs inflammatoires mammaires augmente chez les femmes ayant soit des nuits courtes, soit de l’insomnie fréquente ou prenant une médication pour le sommeil. L’étude a été faite chez 165 femmes.

Le chiffre

1560

IMAGE FOURNIE PAR L’ESA

Illustration du trou noir Gaia BH1 et de son étoile

C’est la distance, en années-lumière, du trou noir le plus proche de la Terre que l’on connaisse. Auparavant, le trou noir connu le plus proche était situé à 3000 années-lumière. Ses découvreurs, des chercheurs de l’Université Harvard, publient leurs résultats dans les Monthly Notices de la Société astronomique royale. Ils se sont servis du satellite spatial européen Gaïa. Le trou noir Gaia BH1 fait partie d’un système binaire dont l’autre étoile a la taille de notre Soleil. Gaia BH1, qui est dix fois plus massif, est situé très près de cette étoile, à une distance équivalente à celle entre la Terre et le Soleil.

Danger pour les ornithorynques

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La survie de l’ornithorynque est menacée par la construction de barrages.

Des barrages hydroélectriques prévus en Australie pourraient menacer la survie de l’ornithorynque, selon une nouvelle étude. Les biologistes de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud ont analysé le génome de 274 ornithorynques de fleuves où des barrages existent déjà. Ils ont découvert que des sous-populations sont apparues, ce qui signifie qu’ils ont beaucoup moins de contacts avec leurs congénères du même fleuve. Cet isolement génétique pourrait compliquer la survie de chaque sous-population si elle était touchée par un aléa climatique ou une maladie. L’étude a été publiée par la revue Communications Biology.

Contrer les astéroïdes depuis Vénus

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA NASA

Les astéroïdes provenant de derrière le Soleil sont difficiles à détecter à l’avance.

Des astrophysiciens chinois proposent un système de six sondes surveillant les astéroïdes menaçant la Terre qui seraient sur la même orbite que Vénus. Ces astéroïdes sont souvent difficiles à détecter à l’avance parce qu’ils proviennent de derrière le Soleil, comme le démontre la découverte début novembre d’un astéroïde qui est passé à 5 millions de kilomètres de la Terre. Dans la revue Space Science and Technology, début novembre, les chercheurs de l’Institut de technologie de Pékin estiment que ce système permettrait de découvrir en cinq ans 99 % des 2000 astéroïdes menaçants que cacherait le Soleil.