Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Le gaz russe, le plus polluant

Les sites d’exploitation de gaz et de pétrole les plus polluants sur la planète se trouvent en Russie, au Turkménistan et au Texas. C’est du moins le constat fait par une ONG américaine, le Rocky Montain Institute, qui vient de publier un rapport sur les sites d’exploitation d’énergies fossiles les plus dommageables pour le climat. C’est en Russie que l’on trouve la production qui émet le plus de gaz à effet de serre, plus précisément au site d’Astrakhanskoye, au sud-est de Moscou, près de la mer Caspienne, où l’on extrait du gaz naturel. On y relâche l’équivalent de 1 kg de CO2 par baril produit. Des sites pétroliers au Turkménistan (un peu moins de 1 kg) et au Texas (908 g) arrivent en 2e et 3e position.

Consultez le rapport (en anglais)

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Les changements climatiques sont-ils toujours responsables des vagues de chaleur ?

PHOTO PASCAL ROSSIGNOL, REUTERS

Champ de blé victime de la sécheresse à Blécourt, en France

Selon des chercheurs de l’Imperial College de Londres, il n’y a maintenant plus de doute : les vagues de chaleur sont toutes affectées par les changements climatiques. C’est la principale conclusion d’une étude publiée dans la revue Environmental Resarch : Climate. En entrevue avec le journal scientifique New Scientist, l’auteur principal de l’étude, Friederike Otto, a affirmé qu’« il ne fait aucun doute que le changement climatique change vraiment la donne en ce qui concerne les vagues de chaleur ». Les scientifiques rappellent cependant que des études sont toujours nécessaires pour évaluer avec exactitude l’impact des changements climatiques sur une vague de chaleur en particulier.

Le chiffre

3 milliards

PHOTO STEFANI REYNOLDS, AGENCE FRANCE-PRESSE

Tomates dans une épicerie de Washington

Selon une étude publiée dans la revue Nature Food, l’empreinte carbone du transport de la nourriture à l’échelle de la planète est de l’ordre de 3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES), un bilan au moins 3,5 fois plus élevé que les estimations précédentes. Fait à noter, les pays les plus riches, qui représentent 12,5 % de la population mondiale, sont responsables de la moitié (52 %) de ces émissions.

Des réservoirs d’eau à un niveau inquiétant

PHOTO RICH PEDRONCELLI, ASSOCIATED PRESS

Le lac Oroville, deuxième réservoir en importance en Californie, était à 55 % de sa capacité il y a un mois.

Les deux principaux réservoirs d’eau en Californie sont actuellement à des niveaux extrêmement bas, ce qui inquiète les autorités de l’État le plus populeux des États-Unis. Le plus important réservoir, celui du lac Shasta, était rempli à seulement 40 % de sa capacité il y a un mois, tandis que le lac Oroville, deuxième réservoir en importance, était à 55 % de sa capacité. Les experts craignent le pire alors que les mois les plus chauds de l’été sont à venir. Déjà, des millions de Californiens sont soumis à de sévères restrictions en matière d’utilisation d’eau potable. La sécheresse qui sévit depuis quelques années dans l’Ouest américain est la plus importante jamais observée en 1200 ans, a d’ailleurs conclu une étude dévoilée en février dernier.

Finances et biodiversité

PHOTO CLODAGH KILCOYNE, ARCHIVES REUTERS

Des membres d’Extinction Rebellion manifestent durant une conférence sur la biodiversité à Dublin, en Irlande, le 8 juin dernier.

La perte de biodiversité pourrait avoir un impact négatif sur les finances publiques de plusieurs pays, estiment des chercheurs de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Selon leur étude, un « effondrement partiel des écosystèmes » de la pêche, de la production de bois tropicaux et de la pollinisation sauvage augmenterait les coûts d’emprunt annuels pour 26 pays, dont les États-Unis, de 53 milliards de dollars. La Chine, par exemple, pourrait voir sa cote de crédit reculer de six crans, ce qui ajouterait 18 milliards de dollars à ses paiements d’intérêts chaque année. L’équipe de chercheurs a utilisé des données de la Banque mondiale pour évaluer les conséquences financières d’une perte partielle d’écosystème pour chacune des nations. Des coûts qui viendront s’ajouter à ceux, déjà astronomiques, nécessaires pour faire face à la crise climatique.