(Montréal) Le Centre des sciences de Montréal a tenté dimanche après-midi de remporter un record Guinness, celui de la plus grande leçon de slime au monde, dans le cadre de son exposition temporaire « La science derrière les records du monde ».

En tout, 500 personnes ― enfants comme adultes ― étaient invitées à participer à l’atelier animé par le chimiste Yannick Bergeron, connu pour ses capsules scientifiques pour le magazine de vulgarisation scientifique Les Débrouillards.

Le verdict de l’organisme Guinness World Records sera connu lundi matin.

« Nous avons été agréablement surpris de l’engouement pour notre plus grande leçon de slime au monde, s’est réjouie la directrice du Centre des sciences, Cybèle Robichaud, en entrevue téléphonique. Je pense qu’en trois jours, il ne restait plus de billets. »

Mais pourquoi choisir la slime ? Parce que « c’est un grand chouchou des enfants ! », a expliqué Mme Robichaud, mais c’est aussi une expérience de chimie. « On va mélanger des polymères, et ça va créer une substance qui va agir, ça va créer un pont pour relier des chaînes de polymère entre elles. […] Il y a plein de science derrière la slime. »

Les élèves pourront aussi avoir la réponse à des questions comme « qu’est-ce qu’une réaction chimique ? », « pourquoi la slime est-elle si visqueuse ? » et « quels ingrédients peuvent servir à faire de la slime spéciale ? »

Les ingrédients des deux recettes testées dimanche ont d’ailleurs été fournis par le département de génie chimique de l’école Polytechnique de Montréal.

IVANOH DEMERS, archives La Presse

Création de slime dans les studios de La Presse en 2020

Décoder les records

L’exposition « La science derrière les records du monde », ouverte jusqu’au 5 septembre, cherche à initier les jeunes à la méthode scientifique tout en les mettant au défi avec 50 activités interactives.

Quand on pense aux records Guinness, on ne pense pas à des scientifiques sérieux, mais plutôt « à la personne qui a les plus grands ongles, ou qui réussit à manger le plus de hot-dogs », a convenu Mme Robichaud.

Mais « c’est évidemment très rigoureux, mesurable, on doit être en mesure de le répéter, ça doit être quantifiable aussi […] on est vraiment dans des mesures rigoureuses qui s’approchent de la méthode scientifique », a-t-elle expliqué.

Au sein de l’exposition, « il y a des activités où on fait davantage appel à la mémoire, à la capacité d’observer, mais on a aussi évidemment des records plus physiques, comme lancer le plus grand nombre de ballons de basketball dans un anneau en mouvement en seulement une minute. »