Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Planter des arbres est préférable à faire pousser du maïs

Au moment où les États-Unis investissent beaucoup dans l’utilisation du maïs comme biocarburant, un groupe de chercheurs internationaux a voulu vérifier si cette avenue était la meilleure pour le climat. Leur étude parue dans la revue Science Advances a tranché la question : planter des arbres est de loin préférable à faire pousser du maïs. Planter des arbres dans ces champs permettrait de retirer près de deux fois plus de carbone dans l’atmosphère (à la place de faire pousser ce maïs et de capturer le carbone lorsqu’on brûle les champs à la fin d’un cycle de production). L’étude conclut aussi que la plantation d’arbres permet de diminuer le stress hydrique.

Quiz

Le grand requin blanc a-t-il entraîné la disparition du mégalodon ?

PHOTO KENSHU SHIMADA, REUTERS

Fossile de dent de mégalodon

Il se peut bien que le grand requin blanc ait contribué à la disparition du mégalodon, cet immense requin préhistorique disparu il y a 3,5 millions d’années. Une analyse des dents des deux espèces par des chercheurs de l’Université DePaul, en Illinois, a permis d’établir que le grand requin blanc et le mégalodon se nourrissaient des mêmes proies. Cela pourrait expliquer la disparition d’une espèce au profit d’une autre. L’étude a été publiée dans la revue Nature Communications.

Le chiffre

58,5 %

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Au Royaume-Uni, on a constaté une diminution de 58,5 % du nombre d’insectes s’écrasant sur le pare-brise des voitures.

Le déclin des insectes fait au moins le bonheur des automobilistes, au Royaume-Uni. Selon une compilation menée par un organisme sans but lucratif, Buglife, on a constaté une diminution de 58,5 % du nombre d’insectes s’écrasant sur le pare-brise des voitures entre 2004 et 2021. Si c’est une bonne nouvelle pour les automobilistes, ça l’est beaucoup moins pour la biodiversité, cependant. On observe aussi un déclin de plusieurs espèces d’oiseaux dans plusieurs régions du monde.

Une chance sur deux

PHOTO JORGE GUERRERO, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le réchauffement s’accentue, et plus vite qu’on le croyait.

La fameuse cible de 1,5 ℃ fixée par l’accord de Paris, en 2015, pourrait être atteinte d’ici cinq ans. Selon le UK Met Office, l’équivalent d’Environnement Canada au Royaume-Uni, il y a 48 % de chances que la cible soit dépassée entre 2022 et 2026. La température moyenne sur Terre serait alors de 1,5 ℃ supérieure à celle de l’ère préindustrielle. Le UK Met Office prévoit également qu’il y a 93 % de chances que l’une des cinq prochaines années éclipse le record de l’année la plus chaude, établi en 2016.

Vagues de chaleur sous le radar

PHOTO DON MACKINNON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les vagues de chaleur se multiplient.

Une recherche menée par l’Université de Bristol, au Royaume-Uni, a permis d’identifier des vagues de chaleur qui sont passées sous le radar au cours des 40 dernières années. En voulant comparer le dôme de chaleur qui a frappé l’Amérique du Nord l’été dernier à d’autres évènements extrêmes, les chercheurs ont découvert cinq vagues de chaleur encore plus intenses. Celles-ci ont cependant moins attiré l’attention du public. Elles se sont produites au Brésil (1985), dans le sud-est de l’Asie (1998), dans le sud-ouest du Pérou (2016), dans le sud-est des États-Unis (1980) et en Alaska (2019). L’étude, publiée dans Science Advances, a analysé les données recueillies dans 158 régions du monde entre 1968 et 2021.