Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Des records de chaleur de plus en plus fréquents

PHOTO SANJAY KANOJIA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Trois hommes font la sieste sous un pont durant une grande chaleur à Allahabad, en Inde.

Les températures extrêmes qui ont sévi récemment en Inde et au Pakistan sont attribuables aux changements climatiques, a conclu une étude réalisée par le Met Office, l’équivalent d’Environnement Canada au Royaume-Uni. Sans les changements climatiques, une telle vague de chaleur pouvait se produire une fois tous les 312 ans. En tenant compte du réchauffement planétaire, les probabilités passent à une fois toutes les 3,1 années. Un tel évènement pourrait se produire une fois par année (1,15) d’ici la fin du siècle. Dans certaines régions de l’Inde, la température a dépassé 50 °C au cours des dernières semaines. Au Pakistan, le mercure a même atteint 51 °C récemment.

Quiz

Est-ce vrai que la pluie préfère les villes circulaires aux villes carrées ?

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE

Vue aérienne de Paris

La question peut sembler anodine, mais elle a néanmoins son importance, surtout dans un contexte où le climat se réchauffe. Des chercheurs de l’Université du Texas s’y sont intéressés et ils ont découvert que les villes de forme circulaire reçoivent plus de pluie que celles qui ont une forme carrée. Les villes triangulaires sont celles qui reçoivent le moins de précipitations. Selon l’étude qui a été publiée dans la revue Earth’s Future, les villes circulaires reçoivent 22 % plus de pluie que les villes triangulaires. L’explication tient au fait que dans les villes circulaires, les différentes masses d’air convergent vers le centre, favorisant les précipitations.

Le chiffre

9 millions

PHOTO THOMAS PETER, ARCHIVES REUTERS

Un homme marche dans le smog à Pékin, en Chine.

La pollution tue, c’est bien connu. Mais combien de personnes meurent chaque année en raison des différentes sources de pollution sur la planète ? Neuf millions, selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue Lancet Planetary Health. À elle seule, la pollution de l’air est responsable de 75 % de ces morts. La presque totalité (90 %) de ces morts survient dans les pays à faible revenu.

La culture du maïs sera de plus en plus difficile

PHOTO DANIEL ACKER, ARCHIVES REUTERS

Champ de maïs en Illinois, aux États-Unis

La culture du maïs est à ce point importante aux États-Unis qu’une bonne partie du Midwest américain est surnommée la ceinture du maïs, ou Corn Belt. Or, les changements climatiques risquent fort de toucher cette industrie d’ici la fin du siècle. Ces régions sont de plus en plus propices à un enchaînement de catastrophes, comme une sécheresse suivie d’incendies ou de violentes inondations. Une étude récente de la NASA a permis d’établir que la probabilité qu’un groupe d’évènements du genre occasionne l’échec des cultures de maïs passera de 29 % à 57 % d’ici 2100. La Corn Belt sera l’une des régions dans le monde les plus touchées, conclut l’étude publiée dans la revue Environmental Research Letters.

Parlons ppm

PHOTO SUSAN COBB, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

L’observatoire de Mauna Loa

Non, il n’est pas question du nouvel indice offert par le gouvernement du Québec, soit le nombre de ponts par million (ppm), mais plutôt de la quantité de carbone dans l’atmosphère, mesurée en parties par million (ppm). La concentration de carbone atmosphérique a établi un nouveau record dans la semaine du 8 au 14 mai, pointant à 421,13 ppm. À la même période, un an plus tôt, le niveau de carbone mesuré à l’observatoire de Mauna Loa indiquait 418,34 ppm. Dix plus tôt, en 2012 ? Il pointait à 397,38 ppm. Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), il sera difficile, voire impossible, de contenir le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle si la concentration de carbone dans l’atmosphère dépasse les 400 ppm.