Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

La pollution nuit aux insectes pollinisateurs

Si l’impact des pesticides sur les insectes pollinisateurs est bien connu, il semble que d’autres facteurs, comme la pollution, affectent également les abeilles, entre autres insectes. Grâce à une expérience inédite, des chercheurs de l’Université de Reading, au Royaume-Uni, ont découvert que la pollution de l’air provoquée par le trafic automobile réduit considérablement leur capacité à repérer les plantes pour s’y nourrir. Après avoir installé une machine relâchant de l’oxyde d’azote et de l’ozone dans un champ de plants de moutarde, les scientifiques ont constaté une réduction de 70 % du nombre d’abeilles et de papillons. L’étude a été publiée dans la revue Environmental Pollution.

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Combien faudra-t-il investir pour décarboner nos sociétés d’ici 2050 ?

PHOTO ERIC GAY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les gouvernements devront investir beaucoup plus qu’ils ne le font en ce moment pour atteindre l’objectif de décarbonation de nos sociétés d’ici 2050.

Selon le groupe McKinsey, les gouvernements devront investir beaucoup plus qu’ils ne le font en ce moment pour atteindre l’objectif de décarbonation de nos sociétés d’ici 2050. Combien ? Beaucoup plus que les 3500 milliards US par année prévus actuellement. Selon ce cabinet spécialisé, il faudrait hausser ces dépenses à 275 000 milliards US (ou 9200 milliards US annuellement) pour atteindre nos objectifs à l’échelle mondiale. Selon les calculs de McKinsey, cette somme représente la moitié des profits enregistrés en 2020 par les entreprises de la planète. Si les investissements requis semblent faramineux, l’entreprise rappelle que les coûts de l’inaction face à l’urgence climatique seront beaucoup plus élevés.

Le chiffre

419,80

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La concentration de CO2 dans l’atmosphère inquiète les experts.

Le 24 janvier, la concentration de CO2 dans l’atmosphère s’élevait à 419,80 parties par million (ppm). Un an plus tôt, à la même date, la mesure indiquait 416,78 ppm. Or, selon les scientifiques, la concentration de CO2 dans l’atmosphère ne devrait pas dépasser les 400 ppm afin de limiter le réchauffement sous les 2 oC. Pour atteindre cet objectif, il faudrait les émissions mondiales de GES d’au moins 45 % d’ici 2030. Selon l’ONU, celles-ci devraient plutôt augmenter de 14 % d’ici la fin de la décennie.

Pauvreté et activité cérébrale

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES PRESSE

Une amélioration de la situation financière des familles procurerait un environnement plus stimulant pour les enfants.

Le revenu annuel d’une famille pourrait-il avoir des conséquences sur l’activité cérébrale d’un nourrisson ? C’est ce que des chercheurs américains ont voulu vérifier dans une étude qui a été publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Pour leur expérience, des scientifiques de l’Université Colombia ont recruté 1000 nouveau-nés provenant de familles dont le revenu familial ne dépassait pas 20 000 $. La moitié de ces familles ont reçu une allocation mensuelle de 333 $ tandis que l’autre n’ont reçu que 20 $. Au moment de leur premier anniversaire, à l’été 2020, les bébés ont passé un électroencéphalogramme, qui a révélé une activité cérébrale plus élevée chez ceux dont la famille avait reçu une allocation mensuelle de 333 $. L’une des hypothèses avancées, c’est qu’une amélioration de la situation financière des familles procure un environnement plus stimulant pour les enfants.

Les jeunes affectés par les vagues de chaleur

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Les enfants aussi sont victimes des coups de chaleur.

Une étude qui vient d’être publiée dans la revue Environmental Health Perspectives a permis d’établir que les jeunes de 18 ans et moins sont généralement plus affectés par les vagues de chaleur, et du même coup plus susceptibles de se retrouver aux urgences dans de telles conditions. Les chercheurs américains ont analysé les données de 47 hôpitaux pédiatriques aux États-Unis entre 2016 et 2018. Ils ont pu déterminer que presque le tiers des visites aux urgences résultaient d’un coup de chaleur. Selon les scientifiques, le corps des enfants et des adolescents réagit différemment de celui des adultes face aux chaleurs intenses. Rappelons que les vagues de chaleur risquent d’être plus intenses et plus fréquentes en raison des changements climatiques.