(Washington) La capsule spatiale Starliner de Boeing, dont le décollage vers la Station spatiale internationale avait dû être annulé la semaine dernière à cause de problèmes détectés sur le système de propulsion, va devoir retourner à l’usine pour des réparations, a annoncé l’entreprise vendredi.

Ce nouveau revers reporte pour au moins plusieurs mois ce vol d’essai crucial pour Boeing et pour la NASA.

La capsule va devoir être retirée du sommet de la fusée Atlas V, et retourner dans une usine du Kennedy Center en Floride pour être inspectée, a précisé Boeing dans un communiqué.  

Il est probablement « trop tôt pour dire » si ce vol d’essai non habité pourra avoir lieu cette année, a déclaré lors d’une conférence de presse John Vollmer, vice-président et directeur du programme de vols commerciaux de Boeing.  

Quatre valves du système de propulsion « restent fermées » malgré les efforts des techniciens pour résoudre le problème, a ajouté Boeing dans son communiqué.

Il s’agit d’un échec majeur pour le groupe, qui enchaîne les déboires avec Starliner.  

La capsule devait être l’une des deux, avec celle de SpaceX, à permettre à la NASA d’à nouveau acheminer ses astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) depuis le sol américain. Depuis l’arrêt des navettes spatiales en 2011, l’agence spatiale était en effet dépendante des fusées russes.  

Si SpaceX a désormais déjà acheminé pas moins de dix astronautes vers l’ISS, dont le Français Thomas Pesquet, Boeing en est encore à devoir réussir son premier vol d’essai inhabité, qui doit prouver que la capsule est sûre.

Ce vol test a été tenté une première fois en 2019, mais avait alors frôlé la catastrophe, à cause d’un problème de logiciel.

Starliner avait dû revenir sur Terre prématurément, et une enquête avait montré par la suite que la capsule avait failli connaître une grave anomalie de vol en entrant dans l’atmosphère.