Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

De la production animale à la pollution de l’air

L’agriculture est une source importante de pollution de l’air. Or, des chercheurs américains et britanniques ont aussi constaté que la production de nourriture de source animale occupe une place peu enviable dans ce triste palmarès. Si la pollution de l’air qui provient de la production de nourriture est responsable annuellement de 15 900 morts aux États-Unis, 80 % de ces décès sont associés à la production de nourriture de source animale, conclut leur étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Tant la production de nourriture animale pour la consommation que le fourrage destiné à nourrir les animaux sont en cause. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont évalué toutes les activités liées à la production agricole. Ils ont aussi estimé que ces décès pourraient être réduits de 50 % moyennant certains changements dans les pratiques agricoles. Chaque année, la pollution de l’air tue en moyenne 100 000 Américains, principalement pour des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires.

Quiz

Q. Où les femmes dorment-elles mieux ?

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Dans les pays où l’équité est la plus favorisée, les femmes gestionnaires ont un meilleur sommeil.

R. Pour les femmes gestionnaires, c’est dans les pays où l’équité est la plus favorisée qu’elles dorment le mieux. C’est ce que révèle une étude de l’Université de Melbourne qui s’est penchée sur des données de 18 116 personnes âgées de 25 à 64 ans dans 29 pays européens. Les pays scandinaves arrivent en tête, puisque de nombreuses politiques sont en place pour améliorer les conditions des femmes, leur permettant notamment de mieux partager les responsabilités familiales. Dans le cas des hommes qui occupent des postes de gestion, la recherche a démontré que ceux-ci dorment mieux dans les pays où le produit intérieur brut est le plus élevé.

Le chiffre

99 %

PHOTO DÉPARTEMENT DES RESSOURCES NATURELLES DU MINNESOTA

D’ici 2060, 99 % des frênes, très populaires en milieu urbain, auront complètement disparu, notamment à cause de l’agrile du frêne.

D’ici 2050, 1,4 million d’arbres disparaîtront des États-Unis, tués par différents insectes, comme l’agrile du frêne. Ce sont les conclusions d’une étude de l’Université McGill publiée dans BioRxiv. Les ormes seront affectés en raison de la maladie hollandaise de l’orme, mais les frênes seront les plus durement touchés. D’ici 2060, 99 % des frênes, très populaires en milieu urbain, auront complètement disparu. Les auteurs de l’étude invitent aussi les villes à varier les espèces d’arbres qui seront plantées dans les prochaines années, afin d’éviter d’autres catastrophes comme celle de l’agrile du frêne.

Centenaire : une affaire de gènes

PHOTO VINCENT WEST, REUTERS

Certaines variantes génétiques aident à combattre le vieillissement.

Si le mode de vie et l’alimentation peuvent influencer l’espérance de vie, c’est aussi une question de génétique pour de nombreux centenaires. Pour être plus précis, il pourrait être question de cinq variantes génétiques qui aident à prévenir et réparer des mutations génétiques qui surviennent avec l’âge. Des chercheurs italiens ont récemment dévoilé les résultats d’une étude portant sur les supercentenaires et leur bagage génétique. Ils ont analysé les gènes de 81 supercentenaires, qu’ils ont ensuite comparés à ceux de 36 personnes dont la moyenne d’âge était de 68 ans. La recherche a démontré que les centenaires partageaient les mêmes variantes génétiques qui aident à combattre le vieillissement.

Ben Laden et la vaccination au Pakistan

PHOTO AAMIR QURESHI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des enfants pakistanais jouent pendant les travaux de démolition du repère d’Oussama ben Laden, le 26 février 2012.

En 2011, la CIA a organisé une fausse campagne de vaccination à Abbottabad, au Pakistan, afin de trouver l’endroit où se cachait Oussama ben Laden. Or, cette fausse campagne a laissé des traces dans les années suivantes, ont constaté des chercheurs, qui ont découvert que les parents de certaines régions étaient moins enclins à faire vacciner leurs enfants. Les données analysées ont montré que dans les régions où l’on retrouve le plus d’extrémistes religieux, les taux de vaccination ont diminué dans les deux années suivant la campagne de 2011. Dans certains cas, les talibans laissaient croire que les vaccins étaient conçus pour stériliser les jeunes filles. La bonne nouvelle, c’est que les taux de vaccination ont remonté pour les enfants nés deux ans après l’attaque contre le fief de ben Laden.