Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Un bébé voit le jour après une greffe d’utérus

Une petite fille de 1,845 kg est née le 12 février à l’hôpital Foch, dans la région parisienne. Ça ne constitue pas vraiment une nouvelle scientifique, direz-vous. Sauf que c’était la toute première naissance en France à la suite d’une greffe d’utérus réussie pour la maman. Celle-ci était née sans utérus, symptôme du syndrome de Rokitansky (MRKH), une affection qui touche une femme sur 4500 à la naissance. La mère, 36 ans, avait bénéficié de la première greffe d’utérus en France en 2019. La donneuse était sa mère, alors âgée de 57 ans. L’enfant et la nouvelle maman vont bien, a indiqué le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Foch, Jean-Marc Ayoubi.

Quiz science 

Un astéroïde a-t-il tué les dinosaures ?

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Allosaurus, dinosaure de l’ère jurassique

La réponse était oui… Mais une étude publiée dans la revue Scientific Reports conclut qu’il s’agirait plutôt d’un bout de comète, faisant 7 km de long. Issu de l’explosion d’une comète en provenance du nuage d’Oort, un nuage de débris situé à la limite du Système solaire, ce morceau aurait été poussé vers le Soleil par l’attraction gravitationnelle de Jupiter. Face à l’immense force d’attraction du Soleil, les comètes les plus grosses explosent. C’est le fragment de cette comète qui serait venu s’écraser dans une région connue maintenant comme la péninsule mexicaine du Yucatán, il y a 66 millions d’années.

Une diète moins variée pour cause de changements climatiques

PHOTO NARIMAN EL-MOFTY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les changements climatiques accentuent la malnutrition chez les enfants, selon une recherche de l’Université du Vermont.

La hausse des températures pourrait sérieusement affecter le régime alimentaire de nombreux enfants un peu partout dans le monde, en plus d’accentuer la malnutrition. Ce sont les conclusions d’une équipe de recherche de l’Université du Vermont. Les chercheurs ont d’abord passé en revue des données sur la qualité de la diète alimentaire de 107 000 enfants de moins de 5 ans en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. En moyenne, ceux-ci avaient accès à 3,2 groupes alimentaires sur une possibilité de 10. Ces données ont ensuite été croisées avec les résultats au chapitre des précipitations et de hausse des températures dans ces régions. Ils ont constaté que le réchauffement climatique avait conduit à une diminution dans la diversité de la diète alimentaire partout sauf en Amérique centrale. Selon les chercheurs, dans certains pays, les effets du réchauffement sont tels qu’ils surpassent largement les effets bénéfiques de mesures destinées à améliorer l’accès à l’éducation et à réduire la pauvreté. Ce qui pourrait avoir un sérieux impact sur des initiatives pour améliorer la sécurité alimentaire dans plusieurs pays.

Le chiffre

700 millions de personnes

PHOTO JORGE SAENZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des bateaux de pêcheurs sont amarrés sur la rive du fleuve Paraguay, dans la ville paraguayenne de Lambaré, le 12 janvier. Le Paraguay, l’un des plus grands fleuves d’Amérique du Sud, est frappé par une sécheresse historique depuis octobre dernier.

Les sécheresses extrêmes ou exceptionnelles frappent actuellement 200 millions de personnes sur la planète. Or, selon des chercheurs de l’Université du Michigan, ce nombre pourrait passer à 700 millions d’ici la fin du siècle. En se basant sur un scénario où les émissions de GES culmineraient en 2080 pour ensuite amorcer un déclin, leurs modélisations montrent que 7 % de la population mondiale souffriraient de ces sécheresses, particulièrement dans l’hémisphère Sud. Dans ces régions, les deux tiers des terres agricoles pourraient souffrir d’une réduction importante des réserves d’eau dans le sol.

La mort d’un pharaon élucidée

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE

La momie de Séqénenrê Taa II date d’il y a 3600 ans.

Depuis des décennies, on cherchait à déterminer les circonstances de la mort de Séqénenrê Taa II, surnommé « le Courageux », un pharaon qui a régné sur l’Égypte près de 1600 ans avant notre ère. Ce roi dont la momie – découverte à la fin du XIXe siècle et conservée au Caire – porte des marques visibles de blessures au visage. Or, des scientifiques égyptiens ont établi qu’il était mort au combat après avoir passé aux rayons X sa momie vieille de plus de 3600 ans, selon une étude publiée mercredi dans la revue Frontiers of Medicine. S’appuyant notamment sur des images en trois dimensions, l’étude menée par l’archéologue Zahi Hawass et la professeure de radiologie à l’Université du Caire Sahar Salim, suggère que le pharaon a été tué par ses adversaires lors d’une « cérémonie d’exécution », après avoir été fait prisonnier sur le champ de bataille, a indiqué un communiqué du ministère des Antiquités. Grâce à l’étude attentive de son ossature, les scientifiques égyptiens ont estimé qu’il « était âgé de 40 ans au moment de son décès ». — Avec l'Agence France-Presse