Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Les caribous et le pétrole

L’industrie pétrolière dans le nord de l’Alaska a bel et bien changé les habitudes des troupeaux de caribous, ont découvert des biologistes américains. En examinant les bois abandonnés par les caribous depuis 70 ans, ils ont constaté une modification de la composition chimique de ces bois à partir des années 1970, quand l’industrie pétrolière arctique américaine est née. Cela signifie que les caribous ont changé de territoire. Dans le Journal of Wildlife Management, l’automne dernier, les chercheurs de l’Université de Cincinnati avaient avancé que les caribous ont élargi leur territoire, autrefois plus restreint.

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Comment explique-t-on – génétiquement – qu’Homo sapiens a pu s’imposer face à l’homme de Néandertal ?

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE DE L’HOMME DE NÉANDERTAL

Reconstitution de l’homme de Néandertal

L’homme de Néandertal possédait un gène qui ralentit le développement du cerveau. Cette conclusion de généticiens américains permet d’expliquer pourquoi Homo sapiens, l’homme moderne, a pu s’imposer face à son prédécesseur et a développé davantage de technologies. Les chercheurs, qui publient leurs résultats dans la revue Science cette semaine, ont introduit ce gène dans des cellules souches humaines utilisées en recherche.

Le chiffre - 17 000 ans

PHOTO CAROLE FRITZ, FOURNIE PAR LE MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE

Le coquillage retrouvé dans une caverne des Pyrénées

C’est l’âge du plus vieux coquillage « musical », retrouvé dans les Pyrénées en 1931. Il se trouvait dans un lieu de culte et avait servi de coupe cérémoniale, avec des marquages de couleur. Une nouvelle analyse du « coquillage de Marsoulas » par des paléontologues du CNRS, en France, a permis de constater qu’il avait été percé pour servir d’instrument à vent, formant les notes do, do dièse et ré. Selon les chercheurs, qui publient leurs résultats cette semaine dans la revue Science Advances, il s’agit du premier coquillage musical de la préhistoire européenne.

Moins de pollution avec la COVID-19…

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Pollution à Montréal

La pollution atmosphérique a chuté de manière importante durant la pandémie dans les grandes villes canadiennes, selon une étude montréalaise. Le monoxyde de carbone, par exemple, a diminué de moitié, selon l’étude des chercheurs de l’Université Concordia, publiée dans la revue Science of the Total Environment. La pollution a augmenté l’été dernier, mais elle est redescendue avec la deuxième vague, cet hiver.

… mais une baisse moins grande que prévu

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA VILLE DE LONDRES

Pollution à Londres

Une autre étude sur la pollution durant la pandémie met un bémol inquiétant sur les résultats de l’Université Concordia. Analysant la pollution dans 11 villes en Europe et en Asie, les chercheurs britanniques ont constaté qu’en tenant compte de la météo, les effets bénéfiques de la baisse de la circulation automobile en mars et avril ont eu un impact beaucoup moins important que prévu sur la pollution atmosphérique. Ils avancent que les impacts négatifs de la circulation automobile sur la pollution ont peut-être été surestimés ou, alors, que le transport à grande distance de la pollution a peut-être été sous-estimé. Leur étude a été publiée à la mi-janvier dans Science Advances.