Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

50 %

La fonte d’un important glacier en Chine a été 50 % plus rapide entre 1990 et 2010 que dans les 40 années précédentes. La masse du glacier Laohugou no 12, d’une superficie de 20 kilomètres carrés, se réduit à une vitesse « alarmante [… et] vraiment troublante », estime Qin Xiang, directeur de la station d’observation de Qilian, dans le nord de la Chine. Le glacier se trouve dans le plateau tibétain, considéré comme le « troisième pôle » en raison de l’importante quantité de glace emprisonnée en altitude. Depuis les années 1950, les températures moyennes ont grimpé de 1,5 °C dans ce secteur. Rappelons que depuis 100 ans, 35 % de la hausse du niveau des océans est attribuable à la fonte des glaciers.

Quiz : dans quelle mer (ou quel océan) la pollution aux plastiques est-elle la plus grave ?

PHOTO STELIOS MISINAS, ARCHIVES REUTERS

Résidus de plastique au large de l’île d’Andros, en Grèce

Réponse : c’est la Méditerranée, talonnée de près par le nord-est de l’océan Indien, d’après une étude menée à l’Université d’Almería, en Espagne. Les chercheurs ont aussi conclu que la majorité des baleines et des tortues sur la planète aurait ingéré du plastique. L’étude s’intéressait notamment à la couleur des plastiques ingérés par les animaux. Les résultats ont démontré que 66 % des tortues de mer avaient avalé des fragments de plastique de couleur blanche. Ces morceaux de plastique blancs peuvent ressembler à des méduses, qui font partie du régime alimentaire des tortues. Dans le cas des baleines et des dauphins, 80 % ont absorbé des microplastiques de moins de 5 mm.

Crise du logement en Thaïlande

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Ce bernard-l’hermite du parc national du Mu Koh Lanta a trouvé refuge dans une bouteille cassée, faute de coquillage adéquat.

« Nous lançons un appel aux dons de coquillages, pour qu’ils puissent y loger. » « Nous », ce sont les autorités du parc national du Mu Koh Lanta, dans le sud de la Thaïlande. « Ils », ce sont les dizaines de milliers de bernard-l’hermite qu’on retrouve cette année dans des îles du parc. Beaucoup plus nombreux qu’à l’habitude, ils peinent à trouver des coquillages pour s’y abriter, ce qui constitue l’une des particularités de cet étrange crustacé. L’absence de touristes, conséquence de la pandémie, a interrompu plusieurs activités, ce qui expliquerait, du moins en partie, la hausse du nombre de bernard-l’hermite. Le parc a déjà reçu des promesses de dons pour quelque 200 kilos de coquillages.

Grandes dents ou grand cerveau ?

PHOTO TIRÉE DE WIKIEDIA COMMONS

Crâne d’Homo erectus

Des archéologues australiens viennent de publier dans Nature Ecology and Evolution les résultats d’une découverte faite en 2018 en Afrique du Sud. Ils avaient alors déterré un crâne presque intact d’un lointain cousin de notre ancêtre, Homo erectus. Cette espèce connue sous le nom de Paranthropus robustus a vécu plus ou moins à la même époque qu’Homo erectus, il y a 2 millions d’années. P. robustus possédait un plus petit cerveau et de grandes dents, le contraire d’H. erectus avec ses petites dents et un plus grand cerveau. À une certaine époque, nos cousins robustes étaient plus nombreux, sauf qu’Homo erectus a probablement réussi à mieux s’adapter pour survivre. Selon les archéologues, cette découverte permettra de mieux comprendre l’évolution des différentes espèces qui ont peuplé la Terre.

COVID-19 et santé mentale

PHOTO TIZIANA FABI, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un homme regarde une œuvre murale dans le quartier Pigneto, à Rome.

L’actuelle pandémie n’est pas sans conséquence sur la santé mentale des populations un peu partout sur la planète. Les mesures de distanciation et les périodes de confinement sont régulièrement montrées du doigt, mais le virus lui-même pourrait affecter la santé mentale. Des chercheurs de l’Université Oxford, en Grande-Bretagne, ont constaté que 20 % des gens ayant contracté la COVID-19 avaient développé un trouble de santé mentale dans les 90 jours suivants. L’anxiété et la dépression sont parmi les diagnostics les plus fréquents, selon les résultats de cette étude parue dans The Lancet Psychiatry. En entrevue avec l’agence Reuters, Simon Wessey, professeur de psychiatrie au King’s College de Londres, a commenté l’étude en rappelant que « la COVID-19 affecte le système nerveux central et pourrait donc directement augmenter les risques d’autres troubles ». Il ajoute que « cette recherche ne constitue qu’une partie du puzzle puisque le risque est aussi accru par des problèmes de santé antérieurs ».