Les nuages de Vénus pourraient abriter la vie, selon des astronomes britanniques et américains. Cette hypothèse, dévoilée lundi matin dans la revue Nature Astronomy, a été proposée pour la première fois en 1967 par le célèbre astronome Carl Sagan.

La preuve de la vie sur Vénus repose sur un gaz toxique et odoriférant appelé phosphine, qui sur Terre est produit par des microbes et par l’industrie chimique. Les astronomes du MIT qui copublient l’étude avaient déjà démontré que la phosphine ne peut être produite par la nature sans la présence de vie. Cette fois, avec des collègues de l’Université de Cardiff, ils démontrent qu’il y a de la phosphine sur Vénus.

Les chercheurs mettent leurs collègues au défi de prouver que la phosphine peut être produite de manière abiotique, sans présence de vie. « Il est très difficile de prouver qu’un processus n’existe pas », a déclaré, durant une téléconférence de presse du MIT et de la Société astronomique royale, la coauteure Clara Sousa-Silva, du MIT. « Je suis enthousiaste à l’idée que des astronomes vont essayer de montrer comment produire la phosphine de manière abiotique. De notre côté, nous sommes arrivés au bout de nos efforts pour une production abiotique de phosphine. »

PHOTO NASA

Vénus croquée par la sonde soviétique Venera 13 en 1982.

Les chercheurs postulent que la vie serait dans les nuages parce que c’est le seul endroit sur Vénus qui est habitable. La température à la surface de Vénus est de 460 degrés Celsius et la pression 90 fois plus grande que sur la Terre.

Vénus a presque la même masse que la Terre et est située à 108 millions de kilomètres du Soleil, contre 150 millions pour la Terre. À titre de comparaison, Mars est dix fois moins massive que la Terre et se trouve à 235 millions de kilomètres du Soleil.