Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

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C’est le nombre d’individus que peut compter un même groupe de bélugas. Dans la revue Scientific Reports, des chercheurs montrent que ces animaux peuvent former des liens sociaux étonnamment complexes, entrant en relation non seulement avec les membres de leur famille, mais aussi avec des bélugas ayant un lien de parenté beaucoup plus distant. Les chercheurs évoquent des liens de coopération et des structures de soutien « similaires aux sociétés humaines ».

Quiz science

Q. Pourquoi ce poulet porte-t-il un sac à dos ?

PHOTO AMY MURILLO, UNIVERSITÉ DE CALIFORNIE À RIVERSIDE

Cette poule porte un appareil qui permet de repérer d’éventuels parasites.

R. Pour repérer d’éventuels parasites qui pourraient l’attaquer. L’invention, décrite dans la revue Scientific Reports, mesure la fréquence à laquelle le poulet picore ses plumes et prend des bains de poussière, signe qu’il peut être infecté par les acariens. Ces parasites peuvent rendre les poulets malades, ce qui entraîne d’importantes conséquences économiques. L’appareil a été comparé à une « montre Fitbit pour poulet ».

Des ballons gonflables pour fabriquer des objets

IMAGE FOURNIE PAR THE BERTOLDI LAB/HARVARD SEAS

Des chercheurs ont mis au point des ballons faits de matériaux truffés de petites incisions qui peuvent prendre toutes sortes de formes lorsqu’on les gonfle.

Les clowns qui fabriquent des chiens et des fleurs à partir de ballons gonflables ont de la concurrence. Des chercheurs ont mis au point des ballons faits de matériaux truffés de petites incisions qui peuvent prendre toutes sortes de formes lorsqu’on les gonfle. Le principe s’inspire du kirigami, une variation de l’origami qui implique de découper le papier plutôt que de seulement le plier. Les incisions guident la forme que prendra l’objet lorsqu’il sera gonflé, permettant de créer toutes sortes de structures. Les scientifiques, qui décrivent la technique dans la revue Advanced Materials, estiment qu’elle pourrait servir à fabriquer tant des objets miniatures minimalement invasifs pour les interventions chirurgicales que des structures géantes pour l’exploration spatiale.

Deux mécanismes de fermeture pour les plantes carnivores

PHOTO HANNES VOGLER, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE ZURICH

La dionée attrape-mouche a plus d’un tour dans son sac pour attraper les insectes dont elle se nourrit.

Les trucs utilisés par la nature sont infinis, comme en témoigne cette découverte publiée dans la revue PLOS Biology. La dionée attrape-mouche, une plante carnivore, referme ses feuilles pour attraper les insectes dont elle se nourrit. Les chercheurs avaient déjà noté que toucher les poils ultra-sensibles deux fois en l’espace de 30 secondes déclenche le mécanisme de fermeture. Or, ils viennent de découvrir une nouvelle façon de le provoquer. En touchant les poils une seule fois, mais de façon moins brusque, les feuilles se referment aussi. Les scientifiques croient que ce mécanisme sert à attraper des proies plus lentes comme les larves et les limaces. Le déclenchement de la fermeture se fait via des signaux électriques produits par des canaux à ions situés dans la membrane de la plante.

Les chats domestiqués il y a plus de 1000 ans ?

PHOTO ASHLEIGH HARUDA, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ MARTIN-LUTHER DE HALLE-WITTENBERG

Un squelette de chat retrouvé au Kazakhstan qui date de l’époque de la route de la soie laisse penser que l’animal a été soigné et nourri par des hommes.

Leurs vidéos font mouche sur YouTube, mais ce n’est peut-être pas d’hier que les chats divertissent l’être humain. Un squelette complet de chat retrouvé au Kazakhstan qui date de l’époque de la route de la soie laisse en effet penser que l’animal a été soigné par des hommes. D’abord, le squelette a été retrouvé intact, ce qui laisse croire que l’animal a été enterré lors de sa mort. L’analyse des os montre aussi que le chat avait subi plusieurs fractures, mais a néanmoins vécu au moins un an, ce qui suggère que quelqu’un en a pris soin. D’autres analyses indiquent que le chat avait une diète beaucoup plus riche en protéines que d’autres animaux retrouvés au même endroit, même s’il avait perdu la plupart de ses dents à la fin de sa vie. Les scientifiques, qui décrivent leurs travaux dans la revue Scientific Reports, en déduisent qu’il a été nourri.