Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Une pouponnière d’étoiles

La COVID-19 a forcé l’annulation de l’International des Feux Loto-Québec cette année, mais consolez-vous : les astronomes ont croqué ce feu d’artifice cosmique (voir plus haut) dans l’amas d’étoiles G286.21+017. L’image, faite à partir de 759 observations radio prises par le Grand Réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama et le télescope spatial Hubble, montre des nuages de gaz moléculaires (en mauve) constellés d’étoiles (les points jaunes) et de poussières incandescentes (en rouge). Cette pouponnière d’étoiles, décrite dans l’Astrophysical Journal, est située à 8000 années-lumière de la Terre.

Quiz : pourquoi ce tarsier devrait-il être inquiet ?

PHOTO STENLY PONTOLAWOKANG

Un tarsier

Parce qu’il pourrait être victime d’une industrie dont les dommages sont sous-estimés : celle de l’huile de coco. Si l’on connaît largement les problèmes environnementaux causés par la culture de l’huile de palme, celle de l’huile de coco est généralement considérée comme meilleure pour l’environnement. Or, à leur propre surprise, des chercheurs ont montré dans la revue Current Biology que la culture de l’huile de coco menace plus d’espèces par tonne d’huile produite que celle de l’huile de palme.

2,75 %

PHOTO DAMIAN LETTOOF, FOURNIE PAR CURTIN UNIVERSITY

Les lézards qui perdent leur queue peuvent la régénérer et il arrive parfois qu’un lézard se retrouve avec plus d’une queue.

C’est la proportion de lézards qui ont plus d’une queue, selon une recherche publiée dans Biological Reviews. Les lézards qui perdent leur queue peuvent la régénérer. Or, il arrive que des anomalies surviennent et que plusieurs queues poussent, certains lézards pouvant en avoir jusqu’à six. La recension a été menée sur 175 espèces dans 63 pays. Les chercheurs veulent maintenant étudier les effets des queues multiples sur les mouvements des lézards et leur capacité à trouver un partenaire.

L’ancêtre miniature des dinosaures

ILLUSTRATION ALEX BOERSMA

Kongonaphon kely a vécu il y a environ 237 millions d’années.

Les titanesques dinosaures proviendraient-ils d’ancêtres minuscules ? C’est ce que laisse penser la découverte de Kongonaphon kely, une nouvelle espèce décrite dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences. Cette bête, qui a vécu il y a environ 237 millions d’années, faisait à peine 10 centimètres de haut. Les scientifiques croient pourtant que l’animal est un ancêtre des dinosaures et des ptérosaures, ces reptiles volants géants qui ont côtoyé les dinosaures. L’origine de ces animaux est encore très mal connue. Des ancêtres de petite taille avaient déjà été découverts, mais on pensait jusqu’à maintenant qu’ils étaient l’exception plutôt que la norme. Le Kongonaphon kely a été identifié à partir d’un fossile découvert à Madagascar en 1998.

Des champignons qui s’attaquent aux pommes

PHOTO SRDJAN GORAN ACIMOVIC

Deux nouveaux champignons sont responsables de la « pourriture amère de la pomme ».

Sujet d’inquiétude pour les pomiculteurs. Dans des vergers de l’État de New York, des chercheurs de l’Université Cornell ont identifié deux nouveaux champignons qui causent une maladie dont le nom dit tout : la « pourriture amère de la pomme ». Le premier champignon, C. noveboracense, n’avait jamais été identifié jusqu’à maintenant. Le deuxième, C. chrysophilum, était connu pour attaquer d’autres fruits, mais pas la pomme. « Nous avons été choqués et abasourdis par ce que nous avons trouvé », a commenté l’un des auteurs de l’étude, Srdjan Acimovic, dans un communiqué émis par l’Université Cornell. La pourriture amère de la pomme est connue au Québec, mais on ignorait qu’elle pouvait être causée par ces espèces de champignon.