Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine
6 fois moins
La quantité de chaleur qui arrive à la base des glaciers de l’Antarctique avec l’eau des océans est six fois moins importante que prévu, selon une étude internationale publiée à la fin de février dans la revue Nature. La ligne d’échouage d’un glacier est le point de rencontre entre la mer et le roc sur lequel le glacier s’arrime. Les modèles montrent que l’eau plus chaude fait fondre la base du glacier. Si les points d’ancrage ne tiennent plus, le glacier au complet peut glisser irrémédiablement dans la mer, un processus qui prendrait des siècles, voire des millénaires. La nouvelle étude montre que seule une partie de l’eau chaude parvient à entrer dans la cavité sous-marine où se situe la ligne d’échouage.
Quiz Science
Q. Qu’aura de particulier la nouvelle antenne que construit la NASA pour communiquer avec ses sondes spatiales ?
R. Elle utilisera les ondes laser plutôt que radio, pour accélérer les communications. Cela sera essentiel pour communiquer avec des missions humaines sur Mars. Avec les ondes radio, il faut entre 3 et 21 minutes pour envoyer un message vers la planète rouge. Les 12 autres antennes du Deep Space Network de la NASA sont actuellement en contact avec 30 sondes. Elles sont situées un peu partout sur la planète pour des télécommunications constantes. L’antenne laser, qui sera inaugurée en 2022 en Californie, pourra communiquer avec Mars 60 % du temps, ce qui obligera à prévoir certaines opérations complexes durant ces fenêtres.
Changement de couleur des océans
La moitié des océans du monde vont changer de couleur d’ici 2100, selon une nouvelle modélisation d’océanographes du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Dans la revue Nature Communications à la mi-février, ils prédisent qu’il y aura moins de phytoplancton, des algues microscopiques, dans les tropiques, ce qui poussera la couleur de leurs eaux vers le bleu. Les eaux des mers nordiques et australes, elles, auront plus de phytoplancton, et seront donc plus vertes.
L’algue d’un milliard d’années
Des paléontologues américains et chinois ont repoussé de 200 millions d’années la date de l’apparition de la première algue verte. Dans la revue Nature Ecology & Evolution à la mi-février, les chercheurs de Virginia Tech et de l’Académie chinoise des sciences décrivent un fossile d’un milliard d’années retrouvé dans le nord-est de la Chine, Proterocladus antiquus. Cette découverte permet d’affiner l’arbre généalogique des plantes marines et de mieux comprendre la chaîne alimentaire des anciens océans et la quantité d’énergie qu’ils pouvaient capter. Les algues vertes sont importantes pour la chaîne alimentaire marine parce qu’elles font de la photosynthèse.
Aliments préhistoriques en Australie
Des archéobotanistes ont identifié dans des âtres vieux de 65 000 ans une dizaine de graines de fruits et de légumes, des racines, des tiges ainsi que des noix consommées à cette époque en Australie. Dans la revue Nature Communications à la mi-février, les chercheurs de l’Université du Queensland décrivent comment ils ont identifié ces aliments. Ils ont vérifié auprès des autochtones de la région de la terre d’Arnhem, dans le nord-est du pays, s’ils les consommaient encore. Ces derniers ont expliqué que plusieurs de ces aliments nécessitaient une transformation avec un pilon et un mortier.