Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Un télescope spatial au rabais

L’Agence spatiale européenne (ESA) a testé avec succès, à la fin de janvier, son télescope spatial Cheops, qui observera les exoplanètes. Cheops fait partie d’un programme de télescopes spatiaux à faible coût, moins de 50 millions d’euros par engin. Il a été lancé en décembre.

Quiz

Q. Quelle nouvelle capacité des guêpes vient-elle d’être découverte ?

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ CORNELL

Les guêpes peuvent reconnaître la figure d’autres guêpes.

R. Elles peuvent reconnaître la figure d’autres guêpes, ce dont peu d’autres insectes sont capables. Les biologistes de l’Université Cornell, qui publiaient leurs conclusions à la fin de janvier dans la revue PNAS, notent que les autres espèces d’insectes capables de distinguer leurs congénères par leur visage vivent comme la guêpe dans une colonie ayant plusieurs reines. Les insectes vivant dans des colonies avec une seule reine n’ont pas ce don.

Le chiffre

20

IMAGE FOURNIE PAR BREAKTHROUGH STARSHOT

Voile solaire mue par un rayon laser envoyée depuis la Terre

C’est le nombre d’années qu’il faudra à une sonde munie d’une « voile solaire » pour atteindre Proxima du Centaure, le système solaire le plus proche de la Terre. Il s’agit de l’objectif du projet privé Breakthrough Starshot, lancé en 2016 par le célèbre physicien Stephen Hawking (mort en 2018) et notamment financé par Mark Zuckerberg. Un premier jalon dans ce plan, qui comporte l’envoi de 1000 sondes minuscules dotées chacune d’une caméra, a été posé juste avant Noël dans les Physical Review Letters. Des physiciens de l’Institut de technologie de Rochester ont mis au point une voile solaire capable de rester alignée avec un rayon laser émanant de la Terre suffisamment pour atteindre la vitesse visée, 20 % de celle de la lumière. Une sonde comme celles qu’on utilise pour explorer notre Système solaire mettrait 75 000 ans à atteindre Proxima du Centaure.

Du nouveau dans l’île de Pâques

PHOTO FOURNIE PAR ROBERT DI NAPOLI

Le site d’Ahu Nau Nau sur la plage Anakena dans l’île de Pâques

Les Européens pourraient avoir joué un rôle dans la disparition des autochtones de l’île de Pâques, selon des archéologues américains. Une analyse statistique de 11 sites, à partir des techniques de construction des fameuses statues géantes de l’île ainsi que de leur datation, a permis de constater que les dernières constructions ont eu lieu en 1750. Or, les premiers Européens sont arrivés en 1722. D’autres études ont conclu que les peuples autochtones avaient disparu avant le XVIIIe siècle à cause d’une trop grande utilisation des ressources de l’île. L’étude, dont l’auteur principal est un étudiant au doctorat de l’Université de l’Oregon, a été publiée au début de février dans le Journal of Archeological Science. Mauvaise nouvelle pour la morue polaire

Mauvaise nouvelle pour la morue polaire

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE L’ALASKA

La morue polaire est très sensible au bruit des navires.

La morue polaire est très sensible au bruit des navires, selon une nouvelle étude de l’Université de Windsor. Dans la revue Ecological Applications au début de février, les biologistes décrivent comment elle s’éloigne systématiquement des gros navires, qui sont rares en Arctique. Cela pourrait nuire à la pêche autochtone, car le trafic maritime a quadruplé depuis 20 ans, et la tendance s’accentue.