Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Une fourrure vénéneuse

Une espèce de chenille vénéneuse du sud-est des États-Unis est en train de migrer vers le nord, rapportent plusieurs États américains. Megalopyge opercularis, qui se transforme par la suite en papillon de nuit, peut atteindre quatre centimètres de long et est la plus vénéneuse des chenilles. Elle a entraîné des hospitalisations en Géorgie et en Virginie cet automne. Sa fourrure luxuriante lui a valu d’être comparée à Donald Trump. Ses poils contiennent un venin très douloureux.

Quiz : Quel comportement inédit a été observé chez ce serpent thaïlandais ?

PHOTO FOURNIE PAR WINAI SUTHANTHANGJAI

Oligodon fasciolatus a été observé en train de manger des organes du crapaud masqué.

Il plonge sa tête dans l’abdomen de ses proies pour les éviscérer. Ce comportement unique chez les serpents a été décrit début octobre dans la revue Herpetozoa par des biologistes danois et thaïlandais. Le serpent Oligodon fasciolatus a été observé en train de manger les organes d’un crapaud masqué.

Le chiffre : 1,75 million d’années.

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA, ARCHIVES REUTERS

L’astéroïde Bennu, photographié par OSIRIS-REx

C’est la durée de la relation entre l’astéroïde Bennu (aussi appelé Bénou, en français), visité par la mission OSIRIS-REx, et la Terre. Dans la revue Nature, à la mi-octobre, des astrophysiciens ont établi à partir du diamètre et de la profondeur des cratères de Bennu depuis combien de temps il se trouve à proximité du Soleil, en orbite autour de la Terre. Bennu était jusqu’à ce moment dans la ceinture d’astéroïdes au-delà de Mars, où ont été créés les plus gros cratères.

Une mission trop réussie

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

OSIRIS-REx après avoir quitté Bennu.

Autre nouvelle pour l’astéroïde Bennu : la mission américaine OSIRIS-REx, qui a prélevé des échantillons de cet astéroïde le 20 octobre dernier, a les coffres trop pleins. Des morceaux de Bennu s’échappent des réservoirs de la sonde, a dévoilé la NASA à la fin d’octobre. Cela rend d’autant plus urgent de sceller la capsule qui sera larguée sur Terre par la sonde en septembre 2023. Elle contient 60 grammes de roc prélevé à 50 centimètres sous la surface de Bennu.

Des algues qui marchent

IMAGE FOURNIE PAR LA NASA

Impression d’artiste de l’astéroïde qui a contribué à l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années

Des algues rares ont permis à la vie de survivre à l’astéroïde qui a sonné le glas des dinosaures, il y a 66 millions d’années. C’est ce que concluent des biologistes et géologues de l’Université de Californie à Riverside, fin octobre, dans Science Advances. Les seules espèces d’algues qui ont survécu dans les océans étaient dotées de flagelles leur permettant de se déplacer et de se nourrir d’autres organismes. Les autres, qui se nourrissaient du soleil par la photosynthèse, sont toutes mortes parce que la poussière soulevée par l’astéroïde a obscurci les cieux pendant des années.