(Genève) La crise pandémique a révélé la solidarité dont peut faire preuve la communauté scientifique internationale, a indiqué mardi la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, plaidant plus généralement pour un accès universel au progrès scientifique.

La haute responsable de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) s’est exprimée à l’occasion d’un appel conjoint en faveur de la « science ouverte » lancé virtuellement par l’UNESCO, aux côtés de trois organisations basées à Genève : l’Organisation mondiale de la santé, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et le Laboratoire européen pour la physique des particules (Cern).

« Jamais la nécessité d’un accès universel à la science n’a été aussi évidente », a déclaré à cette occasion Mme Azoulay.

« Face aux défis mondiaux, nous avons plus que jamais besoin d’une intelligence collective », a-t-elle ajouté.

L’expression « science ouverte » désigne le libre accès aux publications, données et infrastructures scientifiques, ainsi qu’aux logiciels libres, aux ressources éducatives et aux technologies ouvertes telles que les tests ou les vaccins.

Par leur appel, les quatre organisations demandent à la communauté internationale de prendre les mesures nécessaires pour assurer l’accès universel aux avancées de la science et de ses applications.

« Jamais la nécessité de partager la science n’a été aussi évidente et pourtant, avant la COVID-19, seule une publication scientifique sur quatre était ouvertement accessible, ce qui signifie que des millions de chercheurs se voyaient refuser la possibilité de lire les travaux de leurs collègues », a affirmé Mme Azoulay.

« La crise sanitaire a montré l’incroyable potentiel de la coopération scientifique sur le plan international », a affirmé Mme Azoulay, faisant valoir que cette coopération avait permis au monde de séquencer très rapidement le génome du virus SARS-CoV-2 à l’origine de la pandémie de COVID-19.

« La solidarité dont fait preuve la communauté scientifique est un modèle pour l’avenir », a-t-elle relevé.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 1,1 million de morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre.

La Chine est rapidement parvenue à séquencer le génome de ce virus et à en publier les résultats, permettant aux scientifiques dans le monde de développer de nouveaux outils de diagnostic, ce que l’OMS a salué à maintes reprises.

L’OMS a d’ailleurs fait de la solidarité internationale scientifique l’un de ses leitmotive depuis la pandémie, et a mis sur pied notamment un groupe d’accès aux technologies de lutte contre la COVID-19.