Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Les chiens du 11 septembre

Contrairement aux humains, les chiens secouristes qui ont travaillé dans les décombres des attentats du 11-septembre n’ont pas eu d’impact négatif sur leur santé, selon une nouvelle étude américaine. Les vétérinaires de l’Université de Pennsylvanie ont analysé les dossiers de 95 chiens secouristes et les ont comparés à ceux de 55 chiens comparables, et n’ont pas trouvé de différence dans la prévalence d’arthrite, de cancer ou la longévité. « Nous avons été surpris », ont dit par voie de communiqué les auteurs de l’étude publiée cette semaine dans le Journal of the American Veterinary Medical Association.

Quiz : Quel secret du camembert ont percé des généticiens français ?

La bactérie qui lui donne un velouté blanc en surface dérive directement d’une moisissure bleu-vert que l’on retrouve sur la croûte de fromages de chèvre comme les tommes. Dans Current Biology, cette semaine, les chercheurs du CNRS ont identifié les deux moments de domestication où ont été créés ces champignons.

PHOTO TATIANA GIRAUD, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ PARIS-SACLAY

Les cultures de Penicillium camemberti (blanc et cotonneux) et Penicillium biforme (gris vert) dans une boîte de Petri.

Le chiffre : 2,6 fois

C’est la quantité de radiations auxquelles seraient exposés des équipages d’une station lunaire, par rapport aux radiations sur la station spatiale internationale. Ce calcul a été fait par une équipe internationale à partir des données de la mission chinoise Chang’E 4, qui s’est posée sur la face cachée de la Lune en 2019. Une mission de 30 jours sur la Lune dans ces conditions exposerait un astronaute à une dose de 150 à 300 fois plus grande que celle qui est absorbée durant un vol transatlantique. Il s’agit probablement d’un maximum, parce que le Soleil était alors au nadir de son cycle et émettait alors plus de radiations. Les chercheurs pensent que cela signifie que les dangers pour la santé des astronautes ne sont pas trop élevés.

IMAGE FOURNIE PAR LA NASA

Impression d’artiste du rover de la sonde Chang’E 4.

Une écrevisse dans le désert

Des chercheurs iraniens et allemands ont découvert le crustacé capable de supporter les plus hautes températures au monde dans le désert de Lut, où des températures de 80 °C ont été enregistrées. Début septembre, dans la revue Zoology in the Middle East, les biologistes décrivent comment Phallocryptus fahimii naît dans les cours d’eau éphémères qui se forment quand il pleut dans le Lut. Quatre autres espèces de Phallocryptus ont été identifiées dans des déserts ailleurs dans le monde.

PHOTO FOURNIE PAR M PALLMANN

Phallocryptus fahimii

Le mythe du Viking blond

La Scandinavie comptait en proportion plus de gens aux cheveux bruns à l’ère des Vikings qu’actuellement, selon une nouvelle étude danoise. À la mi-septembre dans la revue Nature, les généticiens de l’Université de Copenhague ont montré que beaucoup de Vikings au Moyen Âge avaient des gènes du sud et de l’est de l’Europe. La majorité par contre avait les cheveux blonds. Ils ont tiré leurs conclusions de 442 sépultures vikings dans une vingtaine de sites un peu partout en Europe et au Groenland.

IMAGE WIKIMEDIA COMMONS

L’arrivée du Viking Riourik en Russie au IXe siècle, tableau du peintre russe du XIXe siècle Apollinary Vasnetsov.