Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Contamination sur la Lune

Les gaz d’échappement des modules se posant sur la Lune pourraient contaminer toute sa surface, selon une nouvelle analyse d’astronomes de l’Université Johns Hopkins. Publiée début août dans le Journal of Geophysical Research : Planets, leur simulation informatique montre que la vapeur d’eau d’un module pesant 1200 kg, le quart du poids d’un module Apollo, resterait dans l’atmosphère lunaire dans une proportion de 30 % à 40 %, et que 20 % de la vapeur d’eau finirait par se déposer sur les pôles.

Quiz

Qu’ont découvert des astronomes dans des plantes fossilisées lors d’une extinction de masse il y a 359 millions d’années ?

PHOTO WIKIMEDIA COMMONS

Des crustacés de ce genre font partie des espèces qui ont disparu lors de l’extinction de masse de la fin du dévonien.

Des centaines de milliers de générations de spores brûlés par les rayons ultraviolets, ce qui indique une disparition pendant des centaines, voire des milliers d’années de la couche d’ozone de la Terre. Cela signifie que cette grande extinction, qui a marqué la fin du dévonien et exterminé 70 % des espèces de la planète, pourrait avoir été causée par l’explosion d’une étoile, dans un évènement appelé supernova, à moins de 100 millions d’années-lumière de la Terre. Les chercheurs de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, qui publient leurs résultats fin août dans la revue PNAS, précisent que la plus proche supernova en préparation se situe trop loin – l’étoile Bételgeuse, à 600 années-lumière – pour perturber la Terre.

Le chiffre

4800

PHOTO FOURNIE PAR JOHN MCCORD

L’épave du Pappy Lane

C’est le nombre d’espèces différentes de bactéries qu’ont trouvées des microbiologistes sur l’épave du Pappy Lane, au large de la Caroline du Nord. Ils ont notamment trouvé une nouvelle forme de Mariprofundus ferrooxydans, espèce qui se nourrit de fer en train de rouiller. Dans la revue Frontiers in Microbiology de la mi-août, les chercheurs expliquent que des espèces différentes produisent des résultats différents de désintégration de l’épave, ce qui pourrait aider au traitement des sols contaminés. Le Pappy Lane, qui a été construit durant la Seconde Guerre mondiale, a coulé dans les années 60.

Des égouts aux nids-de-poule

PHOTO FOURNIE PAR ZHONGZHE LIU

Une galette d’usine d’épuration est transformée en mortier céramique pour boucher les nids-de-poule.

Des ingénieurs chimiques californiens ont réussi à transformer la galette de résidus qui se forme dans les bassins des usines d’épuration des eaux usées en polymères pour boucher les nids-de-poule. Les chercheurs de l’Université d’État de Californie à Bakersfield, qui présentaient leurs résultats début août au congrès annuel de la Société américaine de chimique, ont ajouté une céramique à ces boues non dégradables pour les rendre imperméables et inoffensives. Il leur faut maintenant évaluer la durabilité relative de ce mortier pour nids-de-poule. Ces résidus d’épuration sont généralement enfouis, mais parfois brûlés pour produire de l’électricité, comme à Montréal.

Des bronzes blonds

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE REGGIO DI CALABRE

Les bronzes de Riace

Les deux « bronzes de Riace », des statues créées dans les colonies grecques du sud de l’Italie au Ve siècle avant Jésus-Christ et retrouvées en 1972 au large de Reggio di Calabria, font partie d’un groupe de cinq statues et étaient probablement blonds à l’origine, selon une nouvelle analyse d’archéologues de l’Université de Messine. À partir d’analyses de la composition du métal ainsi que des postures, les chercheurs italiens, qui ont décrit leurs résultats en conférence de presse début août, pensent qu’il s’agit d’une scène illustrant une version du mythe d’Œdipe où la mère de ses enfants n’est pas Jocaste, mais Euryganie. Les deux statues retrouvées seraient les fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, et les trois autres seraient Euryganie, sa fille Antigone et le devin Tirésias.