Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Les larmes de crocodile sous la loupe

Au figuré, les larmes de crocodile réfèrent à une tristesse feinte. Mais dans la réalité, elles pourraient conduire à de meilleurs traitements contre certaines maladies oculaires. Des chercheurs brésiliens et saoudiens se sont en effet mis en tête d’analyser le contenu des larmes de nombreux oiseaux et reptiles (notamment le cousin du crocodile, le caïman, dont l’œil figure sur la photo). Ils ont découvert que les concentrations d’électrolytes comme le sel et le chlorure contenus dans les larmes de ces animaux sont similaires à celles des larmes humaines. Lorsque les larmes sèchent, toutefois, ces électrolytes forment des cristaux distincts selon les espèces. Ces différences, selon les chercheurs, pourraient aider à protéger l’œil dans une grande variété de milieux. Les travaux ont été publiés dans Frontiers in Veterinary Science.

Quiz science

Q. À quoi pourrait un jour servir ce criquet-cyborg ?

PHOTO FOURNIE PAR RAMAN LAB

Un criquet

R. À détecter des explosifs. Dans un article publié dans Biosensors and Bioelectronics : X, des chercheurs ont montré que l’odorat des criquets peut faire la différence entre plusieurs types d’explosifs comme le TNT, le DNT et le nitrate d’ammonium. D’autres chercheurs ont déjà montré qu’il est possible de diriger des criquets par des systèmes bioélectroniques et même de lire dans leur cerveau pour savoir ce qu’ils sentent.

200 000 ans

PHOTO FOURNIE PAR LYN WADLEY/WITS UNIVERSITY

Fragments d’herbe fossilisés découverts dans la caverne Border.

C’est l’âge de « matelas » retrouvés dans une grotte d’Afrique du Sud, preuve que l’être humain tient à son confort depuis longtemps. Des fragments d’herbe fossilisés montrent que les habitants de la grotte dormaient sur une couche de cendres recouverte d’herbes. Cette protection, plus douillette qu’un sol rocheux, servait aussi à s’isoler du froid et des insectes. Les recherches ont été publiées dans la prestigieuse revue Science.

Reconstruire les récifs de corail

PHOTO FOURNIE PAR CORALES DE PAZ

Les récifs coralliens peuvent être « reconstruits », notamment en transplantant le corail ou en cultivant ses larves et ses embryons pour ensuite les planter sur des récifs dégradés.

Le réchauffement des océans, la surpêche et le développement côtier ont des conséquences tragiques sur les récifs de corail. Ceux-ci peuvent toutefois être reconstruits, notamment en transplantant le corail ou en cultivant ses larves et ses embryons pour ensuite les planter sur des récifs dégradés. Une étude publiée dans la réputée revue PLOS One s’est penchée sur 12 projets de restauration menés dans cinq pays d’Amérique latine. Les chercheurs concluent que la restauration est beaucoup plus fructueuse si elle offre des bénéfices socioéconomiques et implique les pêcheurs, les plongeurs ou les hôteliers. Le coût des projets, moins élevé que prévu, s’élève à environ 93 000 $ US (environ 123 000 $ CAN) par hectare restauré.

Le secret des aurores boréales « en perles »

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Des aurores boréales en perles captées depuis la Station spatiale internationale, en 2011

On les appelle des aurores boréales « en perles ». Elles recouvrent le ciel comme un collier lumineux et intriguent les scientifiques depuis longtemps. Or, voilà qu’une étude de la NASA vient de percer leur secret. On sait que les aurores boréales se forment quand des particules chargées émises par le Soleil interagissent avec le champ magnétique de la Terre. Des modélisations informatiques ont montré que ce phénomène peut créer des bulles de plasma – les perles qu’on aperçoit de la Terre. Les chercheurs ont montré que les aurores boréales en perles sont un signe précurseur des sous-orages, ces tempêtes électriques qui créent les aurores boréales traditionnelles. Les travaux ont été publiés dans Geophysical Research Letters et Journal of Geophysical Research : Space Physics.