Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Espace : la source des éruptions solaires

Des astrophysiciens américains ont trouvé le « moteur » caché des éruptions solaires, qui s’étend sur une longueur de 40 000 km sous la surface du Soleil. Il s’agit d’une surface où des courants électriques puissants circulent entre plusieurs champs magnétiques, ce qui produit une éruption solaire, s’élevant dans le cas étudié à 20 000 km au-dessus de la surface du Soleil. L’éruption décrite à la fin juillet dans la revue Nature Astronomy a eu lieu en septembre 2017.

Quiz 

Q. Quel vecteur important de la variole ont découvert des chercheurs danois et britanniques ?

BUREAU DU PATRIMOINE NATIONAL SUÉDOIS

Une dépouille du VIIIe siècle à Öland, en Suède.

Les Vikings. Dans Science, à la mi-juillet, des généticiens des universités de Cambridge et de Copenhague ont découvert des traces de la variole dans des dents de dépouilles scandinaves du VIe au VIIIe siècle, ce qui repousse de 1000 ans la plus vieille preuve de la présence de ce virus mortel. Ils pensent donc que les Vikings, durant leurs raids, ont diffusé la maladie partout en Europe. La variole a été l’un des virus les plus mortels introduits par les Européens dans les Amériques.

80 %

PHOTO NATURAL RESOURCES DEFENSE COUNCIL

Huit technologies accessibles dès maintenant pourraient couper de 80 % la pollution marine par le plastique d’ici 2040.

C’est la proportion des rejets de plastique dans les océans qu’il est possible d’éviter en utilisant des technologies disponibles, selon une nouvelle analyse américaine. Si la pollution marine par le plastique continue au rythme actuel, les océans abriteront 29 millions de tonnes supplémentaires chaque année d’ici 2040, selon l’analyse de l’ONG écologiste Pew, publiée à la mi-juillet dans Science. Avec huit mesures possibles, notamment la réduction à la source et le remplacement par le papier dans certains cas, ainsi que des subventions pour le traitement des déchets dans les pays pauvres, cette quantité annuelle diminuera à 11 millions de tonnes.

Océans : la fusion dans les profondeurs

PHOTO FOURNIE PAR EDITH A. WIDDER

Une baudroie abyssale de Johnson de 7,5 cm avec un mâle de 2,4 cm fusionné à son ventre

Des biologistes allemands ont identifié un nouveau type d’immunité qui explique comment certains poissons des profondeurs peuvent se fusionner l’un à l’autre sans réaction de rejet. Cette fusion est nécessaire parce que ces poissons sont si rares et petits que, sans fusion, ils ne pourraient pas se rencontrer pour la reproduction. La fusion ne survient qu’une partie de la vie des poissons. Dans la revue Science, à la mi-juillet, les chercheurs de l’Institut Max-Planck de Fribourg avancent que le système immunitaire de ces poissons peut être temporairement atténué, puis remis à son niveau normal après la fusion.

PHOTO THEODORE W. PIETSCH, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE WASHINGTON

Une femelle Photocorynus spiniceps de 4,6 cm avec un mâle de 0,6 cm attaché à son dos

Espace : le pôle Nord de Ganymède

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Le pôle Nord de Ganymède

Des astrophysiciens italiens ont analysé les premières images du pôle Nord de Ganymède, une lune de Jupiter, envoyées par la sonde Juno en décembre dernier. Ils ont découvert que la glace y a une structure non cristalline parce qu’elle est constamment bombardée de plasma créé par le champ magnétique intense de Jupiter, contre lequel Ganymède, qui n’a aucune atmosphère, n’a pas de protection. Ces résultats de l’Institut d’astrophysique de Rome, publiés sous forme de communiqué à la mi-juillet, confirment l’observation précédente de glace « amorphe » sur le pôle Sud de Ganymède et en établissent la cause.