Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Menace sur la faune chinoise

Les grands mammifères de Chine n’ont pas été victimes des changements climatiques mais des activités humaines, selon une nouvelle étude publiée à la mi-décembre dans la revue PNAS. Des biologistes chinois et danois ont analysé la présence depuis 2000 ans en Chine de l’éléphant, du rhinocéros, du tigre et des ours noirs et bruns. Le rétrécissement progressif de leur habitat naturel, qui s’est accéléré au XXe siècle, n’est aucunement lié à l’évolution du climat, selon eux.

Quiz science

Q. Quel effet a la déforestation sur l’alouate, un singe du Costa Rica ?

R. Le cri de ce singe hurleur est moins long quand il habite des forêts jouxtant des champs plutôt que des forêts voisines de rivières, selon une équipe canado-américaine. Dans la revue Behaviour, début janvier, les biologistes expliquent que le cri de l’alouate, aussi appelé « singe hurleur », porte très loin et sert à défendre son garde-manger, généralement des fruits et des feuilles comestibles. Ces sources de nourriture sont plus abondantes au cœur des forêts que près des zones habitées ou cultivées. Le cri de l’alouate peut être entendu à plus de quatre kilomètres de distance.

170 000 ans

PHOTO LYN WADLEY, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DU WITWATERSRAND

La découverte a été réalisée par des chercheurs dans une caverne des monts Lebombo en Afrique du Sud.

C’est l’âge de la première cuisson d’aliments par un être humain, selon des archéologues français et sud-africains. Leur découverte, dans une caverne des monts Lebombo en Afrique du Sud, repousse de 50 000 ans la première cuisson jamais recensée. Dans Science, début janvier, les chercheurs ont trouvé des restes carbonisés d’étoile jaune (Hypoxis angustifolia), une plante riche en amidon, ainsi que de bâtons de bois utilisés pour la déterrer. Ils ont aussi découvert des preuves que les repas étaient partagés.

Porto Rico habité avant les Petites Antilles

PHOTO FOURNIE PAR SCOTT FITZPATRICK

Fouilles sur Carriacou, la plus septentrionale des îles des Petites Antilles.

La colonisation précolombienne des Caraïbes a eu lieu par le nord plutôt que par le sud, selon une nouvelle étude américaine. Et ce, même si les îles du sud des Petites Antilles sont très proches de l’Amérique du Sud. À la mi-décembre, dans la revue Science Advances, les paléontologues de l’Université de l’Oregon ont réanalysé les datations de sites de 26 îles des Caraïbes. Ils concluent qu’une colonisation « archaïque », temporaire, a eu lieu dans les plus grandes îles comme Cuba, Haïti et Porto Rico, puis qu’une colonisation définitive a eu lieu à partir d’il y a 2500 ans depuis Porto Rico, en allant vers l’est et l’ouest. La seule exception est Trinité, à 11 km du Venezuela, qui a été habitée il y a 8000 ans.

Le destin des îles volcaniques

PHOTO FOURNIE PAR R. WEBSTER

Île de Kaula, à Hawaii

Les îles volcaniques ont un destin très inégal, selon une nouvelle étude américano-allemande. Ces îles formées lors d’éruptions disparaissent parfois au bout de seulement 6 millions d’années, alors que d’autres durent plus de 20 millions d’années. Cela dépend des mouvements des failles tectoniques, expliquaient début janvier dans Science Advances les géologues du MIT et du Centre allemand de géosciences de Potsdam. Dans les Canaries, l’âge des îles encore visibles varie de 2 à 21 millions d’années. Hawaii, elle, a été créée il y a un million d’années.