Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Plaidoyer pour de longues pelouses

Banlieusards et employés municipaux, rangez vos tondeuses. Des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières ont montré que tondre moins souvent le gazon a un grand nombre d’avantages environnementaux et économiques. « Même une réduction modeste dans la fréquence de tonte peut amener une foule de bénéfices environnementaux : augmentation des pollinisateurs, augmentation de la diversité des plantes et réduction des gaz à effet de serre. Une pelouse plus longue et plus en santé est aussi plus résistante aux espèces nuisibles, aux mauvaises herbes et à la sécheresse », explique dans un communiqué de presse Chris Watson, chercheur à l’Université du Québec à Trois-Rivières et auteur principal de l’étude publiée dans le Journal of Applied Ecology. C’est sans compter que tondre moins souvent son gazon permet d’économiser temps et argent.

Quiz science

Q. Quelle chorégraphie pratiquent ces suricates ?

PHOTO ROBERT SUTCLIFFE, TIRÉE DE PROCEEDINGS OF THE ROYAL SOCIETY B

Une danse de la guerre d’un groupe de suricates 

R. Une danse de la guerre. Les suricates sont de petits mammifères du sud-ouest de l’Afrique. Des chercheurs ont montré que les agressions sont fréquentes lorsque des clans de suricates se rencontrent, pouvant même faire des morts. Les animaux pratiquent aussi des « danses de la guerre » afin d’effrayer leurs ennemis. Ils dressent alors la queue et gonflent leur fourrure pour avoir l’air plus imposants. Les recherches ont été publiées dans les Proceedings of the Royal Society B.

Imprimez votre propre cratère martien

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DU TEXAS À AUSTIN

Le modèle du cratère Jezero qu’explorera le rover de la mission Mars 2020

À court d’idées de cadeaux de Noël ? Mettez la main sur une imprimante 3D et imprimez votre propre cratère martien. Le modèle est celui du cratère Jezero, qu’explorera le rover de la mission Mars 2020. Le lancement du rover est prévu en juillet prochain, pour un atterrissage dans le cratère en février 2021. Le modèle à imprimer comprend les montagnes qui bordent le cratère, une vallée sculptée par une ancienne rivière et les sédiments de l’ancien delta. Ce sont justement ces sédiments qui intéressent les scientifiques, qui espèrent y trouver des microfossiles qui montreraient que la planète rouge a abrité la vie il y a des milliards d’années.

1,2 million de km

PHOTO DIANE RIVET, TIRÉE DE NATURE COMMUNICATIONS

Des chercheurs français proposent d’utiliser l’immense réseau de câbles de fibre optique déployés dans les fonds marins pour détecter les séismes.

C’est la longueur des câbles de télécommunications qui tapissent le fond des océans, soit trois fois la distance Terre-Lune. Des chercheurs français proposent d’utiliser ce réseau pour détecter les séismes. La détection se fait grâce aux impuretés contenues dans les fibres optiques, qui s’éloignent et se rapprochent au passage des ondes sismiques. Les chercheurs, qui publient dans Nature Communications, rapportent avoir ainsi détecté un séisme de magnitude 1,9 avec un câble de 41 km.

Une mémoire… de tortue

PHOTO FOURNIE PAR MICHAEL KUBA

Les tortues sont plus dégourdies mentalement qu’on ne le pensait.

Elles sont physiquement lentes, mais plus dégourdies mentalement qu’on ne le pensait. Des chercheurs viennent de montrer qu’on peut entraîner des tortues géantes à mémoriser des tours. Ils ont, par exemple, entraîné les tortues à mordre une balle colorée tenue au bout d’un bâton, puis à avancer et à mordre la balle de nouveau. Testées trois mois et même neuf ans plus tard, les tortues se souvenaient du truc. Les scientifiques ont aussi appris aux tortues à choisir une balle de couleur précise (disons une balle mauve) quand on leur présentait une verte et une mauve. Trois mois plus tard, la tortue avait oublié sa couleur, mais pouvait l’apprendre plus rapidement que la première fois, suggérant une certaine « mémoire résiduelle ». Les recherches ont été publiées dans le journal Animal Cognition.