Des ingénieurs américains ont mis au point des couvertures ignifuges géantes qui peuvent protéger des édifices du feu. Ils proposent de les utiliser pour protéger les maisons menacées par les incendies de forêt.

« Une couverture ignifuge est une méthode de protection viable pour les incendies à la limite des régions sauvages et urbaines », explique par voie de communiqué Fumiaki Takahashi, un ingénieur de l’Université Case Western Reserve à Cleveland, qui est l’auteur principal de l’étude publiée à la mi-octobre dans la revue Frontiers in Mechanical Engineering. « La technologie actuelle peut protéger un édifice d’un incendie de forêt de courte durée et des développements technologiques permettront une protection pour des incendies extrêmes. »

M. Takahashi a mis au point ces couvertures ignifuges géantes avec le centre de recherche Glenn de la NASA à Cleveland et les a testées dans une forêt expérimentale du Service fédéral des forêts au New Jersey.

L’utilisation de couvertures ignifuges pour protéger des infrastructures durant des incendies incontrôlés sur des régions entières a commencé aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, selon M. Takahashi, et le Service des forêts a utilisé cette approche en 2015 dans la forêt nationale Gifford Pinchot, dans l’État de Washington, pour sauver des flammes la cabine Gotchen, un monument historique construit en 1909.

Les ingénieurs de la NASA et de Case Western ont testé quatre matériaux : l’aramide, la fibre de verre, le silicone amorphe et le carbone pré-oxydé. Une couche de fibre de glace ou de silicone amorphe enrobé de feuilles d’aluminium est pour le moment la meilleure solution. « Des nouvelles technologies sont nécessaires pour diminuer la transmission de chaleur à l’intérieur de la couverture, notamment pour des incendies qui durent longtemps, écrit M. Takahashi. L’approche sera aussi plus efficace si des dizaines ou des centaines de maisons sont équipées de couvertures ignifuges, particulièrement dans les quartiers denses. »