(Halifax) Un chercheur canadien qui a dirigé conjointement une étude remettant en question les conseils bien utilisés visant à limiter la consommation de viande a répondu aux critiques selon lesquelles il aurait dû révéler des liens passés avec le secteur de la viande et des aliments.

Bradley Johnston, un professeur de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, dit qu’il a suivi les règles de divulgation de la revue médicale Annals of Internal Medecine qui a publié l’étude. En vertu de ces règles, l’auteur d’un article doit révéler les financements extérieurs qu’il a reçus au cours des trois années précédant une publication.

M. Johnston soutient qu’il n’avait pas reçu d’argent de l’Institut international des sciences de la vie, une organisation financée par des géants de l’alimentation comme Coca-Cola et Nestlé, depuis près cinq ans. Il ajoute avoir coupé tout lien avec lui.

Une professeure de l’Université de New York, Marion Nestle, déplore que M. Johnston ait « ignoré l’esprit » des règles de divulgation.

Selon elle, la méthodologie et les conclusions de Johnston sur la viande rouge sont semblables à ses travaux sur la consommation de sucre qui avaient été financés par l’industrie. La revue avait également publié cette étude en décembre 2016.

Une équipe de 14 scientifiques a conclu que le lien entre la consommation de viande rouge, le cancer et les maladies cardiaques était faible. Elle écrit que l’avantage de renoncer aux produits carnés était faible au chapitre de la santé.

Ces chercheurs disent avoir examiné les données existantes sur le sujet avant de conclure que réduire la consommation de la viande rouge n’abaisserait le taux de mortalité par cancer que de sept morts pour mille personnes.