Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

De bonnes nouvelles à Hawaii

Les montagnes sous-marines entourant Hawaii ont finalement récupéré de la surpêche pendant les années 60 et 70, affirmaient en juillet des biologistes américains dans la revue Science Advances. Elles ont été interdites à la pêche étrangère à partir de 1977, quand les États-Unis en ont revendiqué la propriété, puis, en 2006, les ont désignées refuge marin. À l’époque, certains biologistes estimaient que l’écosystème avait été tellement endommagé qu’il ne pourrait accueillir à nouveau le foisonnement de poissons, plantes et mollusques qui le caractérisait jusque dans les années 50. Finalement, l’écosystème est maintenant complètement rétabli.

Le chiffre : 3000 ans

PHOTO FOURNIE PAR DOMENICO FULGIONE FEDERICO, DE L’UNIVERSITÉ DE NAPLES

Sanglier des Apennins, en Italie

C’est le laps de temps qui a été nécessaire pour que les gènes du sanglier européen remplacent ceux du sanglier du Moyen-Orient chez le cochon européen, selon une nouvelle étude britannique. Le cochon a été domestiqué au Moyen-Orient voilà 10 000 ans et a été amené en Europe voilà 8000 ans. Il a ensuite progressivement été croisé avec le sanglier européen, de sorte qu’en 3000 avant Jésus-Christ, il ne subsistait plus rien de sa génétique sauvage moyen-orientale. L’explication du mystère de l’absence de ces gènes sauvages originels dans le cochon européen, publiée début août dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, a été trouvée par des paléontologistes londoniens qui ont analysé 63 restes de cochons anciens.

Babylone à Jérusalem

PHOTO FOURNIE PAR MT ZION ARCHAEOLOGICAL EXPEDITION/VIRGINIA WITHERS

Cette pointe de flèche scythe du VIe siècle avant Jésus-Christ témoignerait de la conquête babylonienne de Jérusalem.

Des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord ont annoncé à la mi-août la découverte sur le mont Sion de la première trace de la conquête et la destruction de Jérusalem par l’armée babylonienne, en 586 avant Jésus-Christ. Il s’agit de restes de poteries, de bijoux et d’armes, dont une pointe de flèche scythe similaire à celles trouvées dans des sites d’autres conquêtes babyloniennes. La même équipe avait dévoilé en juillet des traces du sac de Jérusalem par les croisés après leur conquête en 1099.

Le lac des squelettes

PHOTO FOURNIE PAR ATISH WAGHWASE

Le lac Roopkund

Une équipe internationale d’archéologues et de généticiens a élucidé une partie du mystère du lac Roopkund dans l’Himalaya indien, où plusieurs centaines de squelettes humains ont été découverts au fil des ans. Dans la revue Nature Communications, ils dévoilent que seulement la moitié des 38 squelettes analysés proviennent de la région. Ces squelettes locaux datent du VIIe au Xe siècle. Les autres sont ceux de voyageurs venus d’aussi loin que la Grèce et l’Asie du Sud-Est, au XVIIe ou XVIIIe siècle. Jusque-là, on présumait que la présence des squelettes s’expliquait par une catastrophe, comme une avalanche ayant emporté un village entier. Le lac Roopkund étant situé à 5000 mètres d’altitude, la prochaine étape est de découvrir ce qui a attiré là ces lointains voyageurs.