Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Les affinités des dauphins

Le tursiops, un dauphin de l’océan Indien, a des habitudes sociales semblables à celles des humains, a conclu une équipe internationale de biologistes en juin dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Une population très précise de tursiops, dans une baie de l’Australie-Occidentale, utilise parfois des éponges pour trouver de la nourriture en eaux profondes. Les dauphins qui se servent d’éponges à cette fin ont tendance à fréquenter des individus se servant aussi d’éponges. C’est le premier exemple de fréquentation sociale liée à des activités spécifiques dans le monde animal.

Quiz science

Question : Quelle application ont trouvée des biologistes suédois à un cousin du Botox ?

PHOTO PETER DASILVA, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Injecté dans la peau, le Botox, ou toxine botulique, permet d’atténuer temporairement les rides.

Réponse : La lutte contre la malaria. Dans Nature Communications, début juillet, les chercheurs des Universités de Lund et de Stockholm ont montré que les moustiques étaient particulièrement sensibles à une neurotoxine appelée PMP1, trouvée dans des bactéries amazoniennes, qui est un cousin du Botox, aussi sécrété par une bactérie. Comme la neurotoxine PMP1 est une protéine, elle devrait se dégrader rapidement et ne pas persister dans l’environnement, notent les chercheurs.

Le chiffre

3506 km

PHOTO ELISE STROEMSENG, ASSOCIATED PRESS

La renarde était munie d’un émetteur GPS posé par des biologistes de l’Institut norvégien de recherche sur la nature.

C’est la distance qu’a parcourue en 4 mois (76 jours), de la Norvège jusqu’au Canada, une renarde arctique en 2018. L’animal était muni d’un émetteur GPS posé par des biologistes de l’Institut norvégien de recherche sur la nature, qui ont publié leurs résultats en juin dans la revue Polar Research. C’est la migration la plus longue et la plus rapide jamais enregistrée pour cette espèce. La renarde est passée par le Groenland, où elle a atteint un pic de 155 km par jour.

Symbiose à trois

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ PRINCETON

Elysia rufescens, un mollusque herbivore

Des biologistes américains ont identifié dans des récifs de corail hawaïens un rare exemple de symbiose à trois. Dans la revue Science à la mi-juin, ils décrivent comment une bactérie qui vit dans une algue verte sécrète une toxine protégeant l’algue de ses prédateurs. Cette algue peut cependant être mangée par un mollusque herbivore, Elysia rufescens, qui devient lui aussi protégé par la toxine sécrétée par la bactérie. Toutefois, on ne peut à proprement parler de symbiose entre le mollusque et l’algue puisque celle-ci est mangée.

Bons pères, gros cerveaux

PHOTO JUDITH BURKART, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE ZURICH

Un ouistiti du Brésil étudié par les chercheurs suisses

Les espèces de singes dont les mâles s’occupent des enfants ont des cerveaux plus gros que celles dont seules les mères, ou d’autres individus, mais pas nécessairement le père, prodiguent des soins aux bébés. Telle est la conclusion de biologistes suisses dans la revue Behavioral Ecology and Sociobiology, en juin. Les chercheurs de l’Université de Zurich ont étudié 479 espèces de singes. Leur hypothèse est que les pères assurent des soins plus constants que des étrangers, ce qui favorise le développement du cerveau.